Causerie sur les femmes peintres à Saint-Martin-le-Vinoux.

Par Edouard Schoene

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Michelina Amore.
La bibliothèque Pierre Fugain proposait samedi 15 février une rencontre causerie avec l’artiste Michelina Amore, aquarelliste, sur le thème « Faut-il encore parler des femmes peintres ? »

L’artiste  confé­ren­cière a intro­duit ses pro­pos : « Comme nous pou­vons le consta­ter dans les livres d’histoire de l’art, les femmes n’ont tou­jours pas la place entière qui leur revient dans les grandes expo­si­tions natio­nales et inter­na­tio­nales au même titre que les hommes. Pour­tant, les recherches actuelles mettent encore en lumière des peintres res­tées dans la confi­den­tia­li­té. Nom­breuses ont peint dans le cadre fami­lier et leurs œuvres sont sou­vent per­dues. »

Miche­li­na Amore a com­men­té les œuvres des peintres

Plus de vingt artistes peintres ont été pré­sen­tées à tra­vers un dia­po­ra­ma com­men­té. On découvre dans cet expo­sé que l’histoire des femmes en pein­ture est une longue et dif­fi­cile éman­ci­pa­tion. « Le non accès à l’enseignement, voi­là le han­di­cap pen­dant près de cinq siècles. Et ce n’est pas fini », insiste Miche­li­na Amore à qui a pla­cé sa ren­contre dans la pers­pec­tive du 8 mars, jour­née inter­na­tio­nale des droits des femmes.
A la Renais­sance, les femmes n’ont aucun accès aux aca­dé­mies de pein­ture : elles n’ont ni le niveau d’études ni la liber­té de mou­ve­ment qui seraient néces­saires.

Deux tableaux d’E­li­sab­teh Vigée Lebrun et Blanche Odin.

Pré­sen­tant Lavi­na Fon­ta­na (1552–1614, dite Lavi­nia Zap­pi), l’exposé pré­cise : « Les femmes peintres doivent s’entourer d’une aura de res­pec­ta­bi­li­té, de jeu­nesse, de chas­te­té par exemple pour leur signa­ture : elles signent « Sofo­nis­ba, vir­go », « Lavi­nia , demoi­selle, fille de Pros­pe­ro Fon­ta­na »Leur art est limi­té aux por­traits, auto­por­traits, natures mortes et sujets reli­gieux pour les­quels le manque de modèles est un sévère han­di­cap. Sont exclus les fresques, pay­sages, sculp­ture ou archi­tec­ture. » Eli­sa­beth Vigée Lebrun (1755–1842) : peintre favo­rite de Marie Antoi­nette, fit scan­dale en pré­sen­tant un tableau, La Reine en gaule  (en sous vête­ments), qu’elle dut rem­pla­cer.

L’exposé s’est ter­mi­né sur une tech­nique que maî­trise la confé­ren­cière, l’aquarelle, avec l’artiste Blanche Odin.

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