Fontaine. Comment continuer à faire front populaire ?

Par Edouard Schoene

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Michel Szempruch (NPA) au micro, aux côtés de Claudine Didier et Renaud Lugli (PCF), lors de la réunion publique du NFP à Fontaine.
Mardi 5 novembre, à la salle Émile-Bert (ex-MDH Romain-Rolland), à Fontaine, les partis politiques constitutifs du Nouveau Front populaire invitaient à une réunion publique qui a attiré plus de 60 personnes. L’ambiance était à une écoute attentive, à l’expression d’un espoir de conquêtes sociales, d’unité à gauche et de débat.

L’affiche annonçant le rendez-vous précisait les objectifs de la rencontre. C’est « grâce à la formidable mobilisation unitaire du mois de juillet, grâce au Nouveau Front populaire », que nous avons empêché le RN de prendre le pouvoir, rappellent les partis de la coalition de gauche. Pourtant, Emmanuel Macron a « refusé le résultat des urnes et les aspirations populaires » en nommant Michel Barnier, qui « continue en pire la politique anti sociale, anti étrangers, anti écologique, avec la bénédiction du RN ».

Et de poursuivre : « Nous refusons de subir cette situation. Le programme du NFP apporte des solutions d’urgence dont le pays a besoin. Nous devons continuer à faire front populaire pour les imposer. L’extrême droite, qui a fait 10 millions de voix, progresse et menace nos libertés. Nous devons être uni.e.s pour agir, occuper le terrain et redonner espoir. »

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Une soixantaine de personnes se sont réunies à la salle Émile-Bert de Fontaine.

Les représentants fontainois des partis ont ouvert la réunion. Tour à tour, Michel Szempruch (NPA), Jérémie Delaire (LFI), Camille Monmasson (EELV) Claudine Didier et Renaud Lugli (PCF) – Amélie Amore (PS) étant excusée – ont ainsi détaillé les propositions du NFP dans les domaines du budget, de l’écologie, de la lutte contre le racisme, du droit des immigrés, de la laïcité, de l’écologie, de la démocratie. Sans oublier les combats des parlementaires sur le budget 2025.

Cap sur les municipales 2026

Les prises de parole se sont ensuite succédé dans le public. Parmi elles, beaucoup se sont projetées sur les municipales 2026 à Fontaine. Et ce, en exprimant un souhait unanime : celui de voir les citoyens se rassembler pour élaborer un mouvement et un programme, afin de battre l’actuelle majorité.

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Flora, intervenue au nom d’un collectif citoyen.

Un représentant du mouvement Place publique, créé par Raphaël Glucksmann, s’est lui aussi déclaré favorable à l’appel, cet été, des communistes, à un rassemblement en vue des échéances de 2026. Une initiative également soutenue par Flora, militante d’un collectif soutien. Celle-ci a souligné la nécessité de « construire un programme avant de penser aux candidats » et de faire émerger une énergie collective, via par exemple des moments festifs tels des repas républicains.

Blaise Paillard, syndicaliste, a quant à lui pointé l’importance de l’appel intersyndical (CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires) inédit lancé en juin dernier, « pour porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail ».

La soirée s’est terminée avec la perspective de rencontres régulières pour prolonger le mouvement engagé dans la soirée, pour faire front populaire à Fontaine. Des rendez-vous militants ont été annoncés sur des thèmes variés, que ce soit la solidarité avec les victimes des agressions d’Israël (Palestine, Liban) ou le soutien en salariés en lutte, en particulier pour sauver l’avenir des sites industriels de la chimie (Vencorex à Pont-de-Claix, notamment).

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Claudine Didier et Renaud Lugli, du PCF Fontaine.

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