Bernard Ughetto-Montfrin. Sa liste avait rassemblé 27% des suffrages lors du premier tour de l’élection municipale de 2020.

Après le choix assumé par Catherine Troton (maire divers-gauche) de retirer leurs responsabilités à Philippe Bernard (1er adjoint, apparenté socialiste) et Lionel Coiffard (président de Logements du Pays vizillois, EELV), une nouvelle étape de la recomposition politique vizilloise a été actée le mardi 28 novembre : l’entrée des communistes dans la majorité municipale.

La vie politique vizilloise n’est pas un long fleuve tranquille, nous en rendions compte ici en juillet dernier. L’équipe issue de la liste « Vizille au Cœur », élue en 2020 avec 44% des suffrages, a officiellement divorcée le 11 juillet. Après des mois de tensions internes qui empoisonnaient le fonctionnement collectif de l’exécutif municipal, Catherine Troton décide de faire voter le retrait de délégation de son premier adjoint et celle du président du Logement du Pays vizillois (LPV). Elle est alors suivie par onze élus de sa majorité, tandis que huit suivent le duo de « frondeurs », et que deux s’abstiennent. Les délibérations passeront alors uniquement grâce aux voix des oppositions : le groupe « sans étiquette » de Jean-Claude Bizec, maire de 2014 à 2020, et le groupe « communiste et partenaires » issu de la liste « Vizille debout, unie et solidaire » que conduisait Bernard Ughetto-Monfrin, et qui avait récolté 27% des suffrages le soir du premier tour.

La recomposition prend forme

Le mardi 28 novembre, Catherine Troton a franchi une étape supplémentaire dans la recomposition de sa majorité, en proposant l’élection de Bernard Ughetto-Monfrin au sein de l’exécutif, en qualité de huitième adjoint.

Le communiste y saluera l’esprit de responsabilité de la maire de Vizille, soulignant que « la majorité réduite à une quinzaine d’élus pouvait se contenter d’essayer de composer avec les uns et les autres pour obtenir des majorités », et que « nous aurions pu continuer de nous investir dans l’ombre de la vie municipale ». Et de citer une série de dossiers de terrain sur lesquels les élus de son groupe sont intervenus depuis le début du mandat : crèche, tranquillité publique, soutien à la librairie, maison de santé… au lieu de ce statu-quo précaire, « les deux groupes ont convenus qu’il était possible de travailler ensemble en confiance et pour le bien des Vizillois », et « dépasser les polémiques de campagne électorale, pour ne pas […] scléroser la vie municipale ».

Pour conclure sa déclaration, le nouvel adjoint a tenu à s’adresser aux conseillers qui ne lui ont pas apporté leur voix – sept n’ayant pas votés pour lui (*), en plus des quatre conseillers du groupe de Jean-Claude Bizec qui avaient fait le choix de présenter une candidature –, avec une formule simple et claire : « Sachez que je n’ai pas d’ennemis dans cette instance ».

(*) Philippe Bernard, Lionel Coiffard, Jennifer Dura, Sylvain Garcia de la Rosa, Séverine Jacquier, Bruno Lamy et Chrislène Mendez.

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