A Crolles, un rond-point sur lequel les militants « gilets jaunes » n’ont cesser de se retrouver.

Sur le rond-point, le débat se poursuit avec les gilets jaunes. Fonctionnement des institutions, participation électorale, perspectives…

18 novembre 2023. Cinq ans après les gilets jaunes de Crolles occupent toujours le rond-point de l’entrée de la ville. Moins nombreux qu’au début évidemment, mais toujours déterminés à se battre pour la justice sociale. Pour l’occasion les gilets jaunes de Saint-Sauveur et de Grenoble ont fait le déplacement.

Au menu du jour le débat portera sur les institutions : « Faut-il changer la Ve République ou seulement changer Macron ? » Jacques Garde, figure historique du rond-point, veille à la bonne tenue du débat qui se déroule sous un ciel gris et régulièrement des klaxons de soutiens. « Le Parlement ne sert plus à rien, c’est Macron tour seul qui décide », dénonce-t-il en pointant du doigt un « présidentialisme archi-monarchique » et en comparant les rencontres de Saint-Denis à la cour du Roy.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Jacques Garde.

Michael, militant au NPA à Grenoble, regrette que même si une large majorité des gens sont contre une loi, ceux qui sont au pouvoir « s’en foutent ». Il dénonce aussi la sous-représentation des personnes en situation de handicap à l’Assemblée nationale, en ajoutant le manque d’accessibilité de ces lieux, même au cœur de la République.

Quelques interventions hors sujet ou qui débordent, preuve que le cœur est lourd et la colère toujours là. Motions de censure, modalité de scrutin, processus de décision, RIC au pluriel, constituante, etc. Quand la mauvaise représentativité dans les institutions est dénoncée, quelqu’un précise que « l’Assemblée nationale est le résultat de nos votes ».

Lilliane, militante d’ATTAC.

Le jaune vire au rouge avec les conquêtes sociales, la Sécurité sociale, de la République sociale, la répartition des richesses et la question fiscale justice social et fiscale. Liliane, militante chez ATTAC dénonce l’évasion fiscale qui coûte environ 100 milliards d’euros à l’État. Un pognon de dingue ! Un délégué syndical se lamente qu’il est de plus en plus difficile de mobiliser les salariés. Les syndicats ? Jacques pense que Macron les a « dézingué » avec la suppression des CHSCT.

L’environnement, l’effondrement de la biodiversité, ont aussi évoqués.

Grenoble Veynes SNCF

Joseph.

Joseph lui se souvient avec émotion de cette irruption qui l’a emporté fin 2018. L’anniversaire des gilets jaunes lui évoque la nécessité de la révolution. Au-delà de la discussion, il appelle à construire un agenda d’action. « C’est en agissant, en montrant que ça vaut le coût d’agir qu’on fait venir du monde ». Comme pour lui répondre indirectement, après plusieurs interventions, Jacques Garde annoncera le rendez-vous de l’après-midi à Grenoble à partir de 14h30 : action pour la paix en Palestine.

Le débat est fini, mais les gilets jaunes seront de retour samedi !

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