Isère. Le tribunal de commerce délibère sur les offres de reprise de l’ADPA

Par Edouard Schoene

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Les syndicalistes de l’ADPA étaient présents à l’audience du 16 novembre.

Trois sociétés restent candidates à la reprise de l’ADPA. Une association d’aide à domicile qui fait partie du quotidien de 2500 personnes âgées. Un enjeu majeur à l’heure du vieillissement de la population.

Le tri­bu­nal de com­merce se réunis­sait ce jeu­di 16 novembre à Gre­noble pour exa­mi­ner la reprise de l’activité de l’association « Accom­pa­gner à domi­cile pour pré­ser­ver l’autonomie » (ADPA). Devant le tri­bu­nal, quelques dizaines de sala­riés et sou­tiens mili­tants pour le main­tien de l’activité et des emplois.

Bri­gitte Arbaut repré­sen­tante syn­di­cale CGT indi­quait que, sur sept offres de reprise, il en demeure trois qui ont dépo­sé des dos­siers main­te­nant les acti­vi­tés sur la tota­li­té du ter­ri­toire.

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Un besoin d’ac­com­pa­gne­ment des per­sonnes âgées qui va aug­men­ter de façon expo­nen­tielle.

« Les sala­riés réunis en assem­blée géné­rale ont voté en faveur d’une offre issue du sec­teur non lucra­tif, qui ne main­tient cepen­dant pas les 434 emplois en CDI, puisque 23 à 26 postes dans l’encadrement et l’administration seraient sup­pri­més dans le cadre d’un plan « PSE ». » Les trois entre­prises qui res­tent en lice pour la reprise sont la fon­da­tion Bois­sel, Afiph et Mfi.

Le juge­ment est atten­du d’ici quelques jours.

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Devant le palais de jus­tice de Gre­noble.

L’ADPA sala­rie, tout contrats confon­dus, 526 per­sonnes et accom­pagne 2500 per­sonnes.

Le juge­ment inter­vien­dra dans un contexte très ten­du dans le sec­teur de l’aide à domi­cile en Isère et en France. Le 15 novembre der­nier, l’Humanité titrait un dos­sier  : « L’aide à domi­cile tire la son­nette d’alarme ». On y apprend que l’âge médian des sala­riés de l’aide à domi­cile est de 49 ans, soit six années de plus que celui de l’ensemble des sala­riés. 95% des employées sont des femmes. 79% de ces pro­fes­sion­nelles ont des temps de tra­vail frag­men­tés et irré­gu­liers.
Les pro­fes­sion­nels manquent et sont sous-payés alors que se pro­file la pers­pec­tive de 27 mil­lions de per­sonnes ayant plus de 60 ans en 2050.

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