Les participants ont interprété la Chanson de Craonne.
L’association laïque des amis de Jean-Pierre Raffin-Dugens invitait ce 11 novembre « les pacifistes et citoyens épris de paix et justice sociale » à deux rendez vous à Eybens.
Dans un premier temps, une cinquantaine de personnes étaient réunies pour un hommage, à 15h, à Jean-Pierre Raffin-Dugens présenté ainsi par le site « Le Maitron » : « Né le 3 décembre 1861 à Saint-Pierre-d’Allevard (Isère), mort le 26 mars 1946 à Eybens (Isère) ; ouvrier puis instituteur ; militant socialiste, participa à la conférence de Kienthal, communiste puis trotskyste ; député socialiste de l’Isère de 1910 à 1919. »
Les intervenants.
Le rendez vous était donné place Raffin-Dugens, nom donné à ce lieu par la municipalité Marc Baietto à l’initiative de l’élu communiste Louis Sarté. André Sylvestre président de l’organisation invitante a salué les présents et excusé Mme. Battistel, députée et M. Gontard , sénateur.
Simon Bellouet, conseiller départemental (FI), Jacques Rolland (ANACR), Jean Paul Vienne (Mouvement de la paix), Gérard Frydman (AFPS), Pascal Costarella (Libre pensée), Cyrielle Chatelain , députée (EELV), Elisa Martin, député (FI) ont tour à tour pris la parole pour énoncer des paroles de paix.
Cyrielle Chatelain : « L’Europe est un pari pour la paix. Chacun doit être à la hauteur de ses responsabilités. Nous devons réclamer à Gaza une trêve immédiate et durable. La paix est la plus grande chose de l’humanité, la plus fragile. »
Elisa Martin, députée.
Élisa Martin : « Nous commémorons la guerre de guerre 14/18 (18,6 millions de morts). L’ONU est hélas décriée, moquée. C’est le seul organisme au monde qui juge que les vies ont toutes la même valeur, où les conflits se règlent par la diplomatie. »
Simon Bellouet rappelle que Raffin-Dugens qui se rendait en 1918 place de Verdun, a été mis en prison en disant qu’il ne confondait pas le Kaiser et le peuple allemand.
Gérard Frydman et Jean-Paul Vienne.
Gérard Frydman a rendu hommage à Raffin-Dugens. Puis il a énoncé le drame qui se déroule à Gaza , après l’agression militaire du gouvernement d’Israël dont le bilan provisoire est de 11 000 morts. L’armée cible tout ce qui génère la vie sociale à Gaza. Il cite les appels du secrétaire général de l’ONU dénonçant le fait que Gaza est cimetière d’enfants. « Exigeons le droit à l’autodétermination du peuple palestinien. La France doit se joindre à l’ONU pour exiger le cessez-le-feu. »
Jen-Paul Vienne tente de répondre à la question, la paix est elle un objectif inaccessible ? Il insiste sur le fait que l’accumulation de l’armement menace le vivant. « Les conditions de la paix ont été formalisées par la charte de l’ONU de 1945 qu’il conviendrait d’enseigner. Exigeons la ratification du traité TIAN (pour le désarment nucléaire) car l’arme nucléaire conduit à la fin de l’humanité. »
Nicolas Richard, maire d’Eybens.
Pascal Costarella : « Il faut arrêter la marche à la guerre et renouer avec la conférence de Kienthal de 1916 intitulé « Aux peuples que l’on ruine et que l’on tue ». Il lit quelques extraits de ce texte pacifiste.
Nicolas Richard, maire d’Eybens se félicite conclusion de cet hommage, moment important pour porter la parole de paix.
La cérémonie s’est conclue par plusieurs chants dont la Chanson de Craonne, chantée par des soldats français durant la Première Guerre mondiale, entre 1915 et 1917, interdite par le commandement militaire.
La journée commémorative s’est poursuivie par la projection, dans une salle municipale d’Eybens du film La peur (prix Jean Vigo 2015), de Damien Odoul d’après le livre de Gabriel Chevalier. « Avec La Peur, Damien Odoul parvient à plonger le spectateur dans l’univers impitoyable des tranchées, véritable bain de folie dans lequel de jeunes poilus tentent de surmonter leur peur pour survivre. »
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