Grenoble. 1500 personnes contre le racisme et les violences policières

Par Travailleur Alpin

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Place Victor Hugo, la tête de cortège au départ de la manifestation.
La marche contre le racisme et les vio­lences poli­cières a réuni en nombre same­di après-midi dans les rues de Gre­noble (1500 per­sonnes) avec une forte pré­sence de la jeu­nesse. Ils étaient regrou­pés dans des cor­tèges très dyna­miques qui scan­daient des slo­gans de type « police natio­nale, police colo­niale, police du capi­tal » ou le fameux « sia­mo tut­ti anti­fas­cis­ti ». Le NPA, le PRCF, la France insou­mise, Soli­daires, la CGT, la CNT, le POI et les gilets jaunes ont répon­du pré­sent ain­si que des col­lec­tifs comme celui des femmes musul­manes et le Front Uni des immi­gra­tions et des quar­tiers popu­laires (FUIQP). La mani­fes­ta­tion a débu­té de la place Vic­tor Hugo, a tra­ver­sé le centre-ville, la place Notre-Dame, a obli­qué vers le com­mis­sa­riat où elle s’est arrê­tée quelques ins­tants puis est reve­nue vers la pré­fec­ture pour les prises de parole.
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La déclaration de la fédération communiste de l’Isère

Same­di 23 sep­tembre : mar­chons pour nos liber­tés Alors que le prin­temps der­nier a vu un mou­ve­ment social his­to­rique se déployer dans le pays face à une réforme des retraites reje­tée par plus de 90% des actifs, le pas­sage en force ne suf­fit pas au gou­ver­ne­ment. Pour faire taire toute exi­gence sociale, il choi­sit comme méthode la vio­lence et la répres­sion par les per­qui­si­tions, arres­ta­tions à domi­cile et convo­ca­tions devant les tri­bu­naux de dizaines de syn­di­ca­listes pour fait de mobi­li­sa­tions, alors que la grève est un droit consti­tu­tion­nel. Depuis le début de l’an­née 2023, les pré­fec­tures ont mul­ti­plié les inter­dic­tions de mani­fes­ter, jus­qu’à inter­dire le port du sif­flet ou de cas­se­roles. Si ces arrê­tés d’interdiction ont sou­vent été reto­qués par la Jus­tice, ils illus­trent une dérive auto­ri­ta­riste inquié­tante du pou­voir, tout comme la ten­ta­tive de dis­so­lu­tion des Sou­lè­ve­ments de la terre, ou les menaces à l’é­gard de la Ligue des droits de l’homme. Sans jamais être condam­nées, les décla­ra­tions récur­rentes des plus hauts res­pon­sables ou repré­sen­tants de l’appareil sécu­ri­taire de notre pays remet­tant en cause l’indépendance de la jus­tice sont éga­le­ment un symp­tôme de cette dérive, qui met en péril l’État de droit dans notre pays. La mort du jeune Nahel au début de l’é­té et la semaine de troubles qui s’en est sui­vi viennent som­bre­ment remettre sur le devant de la scène la ques­tion des poli­tiques de tran­quilli­té publique, et l’échec des choix néo-libé­raux mis en œuvre depuis une quin­zaine d’années dans ce domaine. Le droit à la sécu­ri­té est lui aus­si un droit consti­tu­tion­nel, il y a urgence à chan­ger d’orientation stra­té­gique dans ce domaine : réta­blis­se­ment d’une police de proxi­mi­té, ren­for­ce­ment des moyens liés à la pré­ven­tion, redé­ploie­ment des ser­vices publics… En quelques décen­nies, nous sommes pas­sés du « gar­dien de la paix » aux « forces de l’ordre » : l’ordre affi­ché comme objec­tif au lieu de la paix. Aus­si, contre la répres­sion et cri­mi­na­li­sa­tion des manifestant.es asso­cia­tifs, syn­di­caux ou poli­tiques, la stig­ma­ti­sa­tion de cer­tains quar­tiers et de leur habitant.es, la dis­cri­mi­na­tion à l’é­gard d’une par­tie de la jeu­nesse, les atteintes aux liber­tés publiques, les com­mu­nistes de l’Isère seront présent.es à la marche du same­di 23 sep­tembre. Parce que notre pays a besoin d’une poli­tique pro­gres­siste de tran­quilli­té publique, parce qu’il y a urgence à agir contre la dis­cri­mi­na­tion sociale et ter­ri­to­riale, le Par­ti com­mu­niste de l’Isère orga­ni­se­ra à l’automne un débat public autour de ces enjeux pour tra­cer des pers­pec­tives poli­tiques en faveur d’un réta­blis­se­ment de l’égalité répu­bli­caine.
Gre­noble, le 22 sep­tembre 2023

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