Grenoble. Lundis de la colère pour le droit au logement

Par Edouard Schoene

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Sous la pluie, devant la préfecture de l’Isère.

Une quarantaine de personnes se sont retrouvées lundi 12 juin au soir devant la préfecture de l’Isère à l’invitation de Nicolas Beron-Perez, vice-président au logement de Grenoble Alpes métropole. Objectif, faire respecter le droit au logement.

Le week end der­nier, Nico­las Beron-Pérez, vice pré­sident à la métro­pole (PCF), adjoint à la ville de Gre­noble publiait un com­mu­ni­qué : « Plus de moyens pour le loge­ment, le loge­ment public et l’hé­ber­ge­ment et l’ac­com­pa­gne­ment des per­sonnes dans la pré­ca­ri­té. Pour appli­quer tous les droits au béné­fice de tous, res­pec­ter l’in­con­di­tion­na­li­té de l’hé­ber­ge­ment et le droit au non-aban­don. Ras­sem­ble­ment devant la pré­fec­ture de l’Isère lun­di 12 juin à 20 heures ». Ce lun­di soir, le 12 juin, tan­dis que l’élu avait plan­té seul sa tente il y a une semaine, ce sont une qua­ran­taine de mili­tants qui étaient pré­sents place de Ver­dun à 20h. Plu­sieurs tentes étaient ins­tal­lées, sous la pluie. Une dizaine d’élus étaient pré­sents aux côtés de Nico­las Beron Per­ez (EELV, LFI, Géné­ra­tions,…) par­mi les­quels Chris­tine Gar­nier, Antoine Back, Lucille Lheu­reux, Khei­ra Cap­de­pon, Oli­vier Ber­trand. Des repré­sen­tants du DAL (Droit au loge­ment) ont pris la parole, tan­dis que plu­sieurs repré­sen­tants d’associations sont venus sou­te­nir, dont le secours popu­laire, la Confé­dé­ra­tion natio­nale du loge­ment.
Nicolas-Beron-Perez/

Nico­las Beron-Per­ez, vice pré­sident com­mu­niste de la métro­pole.

« Je suis là pour aler­ter le pou­voir poli­tique cen­tral, pour aler­ter les auto­ri­tés d’Etat, pour dire que les élus de la Répu­blique ne doivent pas accep­ter l’inacceptable : pré­ca­ri­sa­tion mas­sive des admi­nis­trés, pénu­rie de loge­ments, de méde­cins, de médi­ca­ments, d’eau, d’énergie. A un moment don­né les élus doivent dire, on ne peut pas en res­ter à pro­té­ger nos seules com­munes. Cela passe par des actions fortes, de ter­ri­toires. Les pro­po­si­tions gou­ver­ne­men­tales récentes sont pure­ment tech­niques. Les fédé­ra­tions de loca­taires sont una­ni­me­ment mécon­tentes comme les asso­cia­tions d’élus, les filières de pro­duc­tion de loge­ments. Les asso­cia­tions de lutte pour le loge­ment sont très mécon­tentes. Pour la pre­mière fois un gou­ver­ne­ment a l’intégralité des asso­cia­tions et struc­tures du loge­ment mécon­tentes. Aujourd’hui il faut appe­ler au sou­lè­ve­ment des villes. Le gou­ver­ne­ment doit revoir sa copie. » Et la métro­pole, quel rôle a‑t-elle à jouer ? « Nous avons beau­coup de marges de manœuvres. Avec les admi­nis­tra­tions locales de l’Etat nous tra­vaillons en bonne entente. 220 000 places d’hébergement à côté de 350 000 per­sonnes à la rue. 100 000 loge­ments pro­duits l’an pas­sé alors qu’il y a 2,4M de deman­deurs de loge­ments publics. On observe l’existence de 4M de per­sonnes vivant dans des habi­tats indignes. Les réponses de l’E­tat ne sont pas à la hau­teur. Que l’on soit loca­taire du parc pri­vé, du parc public, pro­prié­taire modeste, on fait face à de graves dif­fi­cul­tés. Aujourd’hui je viens juste signi­fier cela à l’Etat. Il ne faut pas que cela reste une affaire gre­no­bloise. D’autres ter­ri­toires doivent se mobi­li­ser. J’en appelle au sou­lè­ve­ment des villes, à la résis­tance, à l’action des élus. » Et les com­munes face aux demandes des habi­tants, comme à Fon­taine ? « Concer­nant les habi­tats à mettre à la dis­po­si­tion des sans loge­ments, il faut res­pec­ter les choix com­mu­naux, il faut accom­pa­gner les por­tages. L’enjeu est de créer des syner­gies pour trou­ver des solu­tions dignes. Des asso­cia­tions comme « un toit pour tous »  jouent un rôle impor­tant. La métro­pole dans le cadre de la résorp­tion des bidon­villes a réqui­si­tion­né des lieux. Il y a lieu de trou­ver des bons plans entre com­munes-métro­pole-por­tage des pro­jets.

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