Les représentants des différentes associations et collecctivités qui se sont associées pour mettre sur pied ce programme de manifestations.

Le collectif pour la commémoration de la fin de la guerre et l’indépendance de l’Algérie, il y a 60 ans, a présenté la première partie du programme des manifestations qu’il organise. Une série de spectacles, conférences, expositions, projections de films à l’initiative d’associations et des villes d’Échirolles, Grenoble, Saint-Martin-d’Hères, Eybens et Gières.

Le fil conducteur de ces initiatives est la fin du colonialisme qui est une victoire pour tous les peuples explique Jacqueline Madrennes, adjointe au maire d’Echirolles.  « 60 ans c’est presque une vie et les mémoires blessées sont encore intactes. Nous construisons une base ensemble pour un futur solidaire. Certain discours glorifient l’Algérie coloniale et opposent les gens entre eux. Il faut être capable de lire l’histoire ensemble. »

Pour Djillali Khedim, de l’Association de solidarité des Algériens de l’Isère, il faut travailler avec les mémoires blessées, les mémoires croisées. Il faut maintenir cette mémoire et cette culture, il faut dépasser les antagonismes. Il indique que 83% des jeunes Algériens veulent tourner la page. 280 000 pieds-noirs sont restés en Algérie après l’indépendance de l’Algérie.

Claudine Kahane, adjointe au maire de Saint-Martin-d’Hères, note l’importance que la jeunesse connaisse son histoire sans fossiliser cette mémoire. « C’est un devoir que nous avons ; la démocratie culturelle se construit ensemble. »

Depuis 30 ans le collectif du 17 octobre œuvre pour la reconnaissance de la répression sanglante à Sétif, Guelma et Kherrata, survenue le 8 mai 1945  et des massacres du 17 octobre 1961 à Paris, indique Mariano Bona, représentant de ce collectif.

Édouard Schoene, Algérie au coeur, souligne l’importance qu’il y ait cinq villes qui coopèrent en Isère pour cette année ; ce doit être unique en France et il souhaite que ce travail se prolonge .

Béatrice Garnier, adjointe au maire d’Eybens, indique que la programmation est très riche : «  nous pouvons nous enrichir les uns les autres au delà de cette année. »

Emmanuel Carroz, adjoint au maire de Grenoble, est satisfait que cette année ne se résume pas à des commémorations mémorielles. « On essaie de nous faire croire qu’il n’y a pas de mémoire commune, qu’il n’y a que des fractures, il est nécessaire de faire un travail de mémoire »

Unanimement les personnes présentes demandent l’ouverture complète des archives pour faire ce travail de mémoire.

Le programme de la première partie de cette série de manifestations – de mars à juillet – est téléchargeable ici. Une seconde série est prévue de septembre à décembre.

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