Grenoble.Fortes, fières, féministes, radicales et en colère

Par Travailleur Alpin

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Une manifestation qui aura marqué la journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Environ 600 personnes ont défilé ce jeudi 25 novembre durant trois heures de 18 h à 21 h, dans les rues de Grenoble à l’appel du mouvement Nous-Toutes, pour protester contre les violences faites aux femmes.

Parti de la place La Valette devant le musée de Grenoble, le cortège formé en majorité de femmes et pour l’essentiel très jeunes, est passé par le bd Maréchal Leclerc devant le commissariat central de police dans le but de rappeler aux policiers qu’ils se doivent d’être plus accueillants envers les femmes agressées qui réclament assistance et protection. Le cortège est ensuite passé devant la préfecture place de Verdun où il fait beaucoup de bruit.

Arrivées au carrefour du bd Gambetta et de la rue Lesdiguières, manifestantes et manifestants se sont assises sous les fenêtres du siège du Planning familial pour écouter des enregistrements de femmes victimes d’abus et de mauvais traitements. Témoignages éprouvants, paroles douloureuses mais courageuses, souffrances indicibles et pourtant surmontée, les manifestants recueillis, ont écouté avec intensité ces paroles qui libèrent.

Conduite par le mouvement Nous-Toutes, la lutte contre le patriarcat et autres formes de dominations masculines pour importante qu’elle soit, s’en tient aux rapports homme-femmes. Fortes, fières, c’est sûr. Féministe, en colère contre les violences sexistes et patriarcales, certainement.

Les dominations économiques et sociales ne semblent par ailleurs pas intégrées aux préoccupations du moment, du moins si l’on se réfère aux seuls slogans entendus ce soir. Dans son ouvrage l’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, publié en 1884, Friedrich Engels, sur la base des données historiques et anthropologiques de son époque, estime que : « l’asservissement des femmes n’est pas une donnée « naturelle » mais le produit de rapports sociaux susceptibles d’être modifiés au cours de l’histoire ». Et le militant marxiste de rappeler que les rapports de domination et de soumission sont aussi le résultat de rapports économiques qui infériorisent la femme.

François Perez

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