A Grenoble, quand la culture donne à voir la solidarité internationale

Par Maryvonne Mathéoud

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Le samedi 15 mai, les manifestants se sont retrouvés devant la MC2 occupée.

Des dizaines de parapluies parsemaient le parvis de la MC2 ce samedi 15 mai.
 Deux rassemblements avaient lieu ce même jour, pour la culture et pour la solidarité avec les Palestiniens.

Un ras­sem­ble­ment du monde cultu­rel devant la MC2 Mai­son de la Culture de Gre­noble occu­pée depuis le mar­di 16 mars par le Col­lec­tif « Culture en lutte 38 » regrou­pant des syn­di­cats, des tra­vailleuses et tra­vailleurs de la culture, des étudiant.e.s en art, des artistes ama­teurs, des amou­reux de la Culture de toutes sortes réuni.e.s sous le #ouver­tu­re­ses­sen­tiel­les­gre­noble.

Le 11 mai, Éli­sa­beth Borne et Rose­lyne Bache­lot ont pré­sen­té les mesures pré­vues en faveur des inter­mit­tents du spec­tacle à comp­ter du 1er sep­tembre 2021 mais le compte n’y est pas pour les pro­fes­sion­nel du spec­tacle. En effet l’année blanche n’est pro­lon­gée que de quatre mois, jusqu’au 31 décembre 2021, ce qui ne per­met pas de main­te­nir le niveau d’indemnisation des inter­mit­tents le temps que l’ensemble des acti­vi­tés ait retrou­vé un niveau nor­mal.

Les jour­na­listes d’AP, cibles des bom­bar­de­ments

Les acteurs de la culture avaient invi­té un ras­sem­ble­ment en soli­da­ri­té avec la Pales­tine.

Depuis plu­sieurs semaines l’armée israé­lienne, les colons, les bandes fas­cistes et racistes des supré­ma­cistes israé­liens, mul­ti­plient les agres­sions à l’encontre des Pales­ti­niens de Jéru­sa­lem : inter­dic­tion d’accès à la vieille ville de Jéru­sa­lem et aux lieux saints en ce mois de rama­dan, pro­vo­ca­tions et agres­sions per­ma­nentes de la part des colons, appels au meurtre… Dans le même temps, des dizaines d’habitants pales­ti­niens du quar­tier de Sheikh Jar­rah sont mena­cés d’une expul­sion immi­nente de leurs mai­sons ; plu­sieurs familles du quar­tier de Sil­wan ont vu leurs mai­sons détruites, alors que des cen­taines d’autres menaces de des­truc­tion de mai­sons pèsent sur les familles pales­ti­niennes de Jéru­sa­lem. Par ailleurs, l’armée israé­lienne mène de nou­veaux bom­bar­de­ments sur Gaza.

Depuis le début de ce cycle de vio­lences, au moins 126 Pales­ti­niens sont morts à Gaza, selon les auto­ri­tés pales­ti­niennes. En Israël, neuf per­sonnes sont mortes suite à des tirs de roquettes. « Une frappe israé­lienne a dévas­té la tour qui abrite les bureaux d’AP dans la ville de Gaza », a écrit sur Twit­ter Jon Gam­brell, un jour­na­liste de l’a­gence amé­ri­caine de presse.

Désor­mais, le conflit n’est plus cir­cons­crit à la bande de Gaza et trois fronts se des­sinent. L’enclave pales­ti­nienne donc, mais éga­le­ment la Cis­jor­da­nie, théâtre de larges mani­fes­ta­tions qui ont tour­né, ven­dre­di, aux affron­te­ments avec l’armée israé­lienne et les villes judéo-arabes d’Israël où Arabes et Juifs s’opposent, à un niveau de vio­lence jamais atteint depuis des décen­nies, selon la police israé­lienne. En Cis­jor­da­nie occu­pée, dix Pales­ti­niens ont été tués et plus de 150 mani­fes­tants bles­sés, selon un bilan du minis­tère de la san­té pales­ti­nien et le Crois­sant-Rouge. La plu­part de ces Pales­ti­niens ont été tués par les balles tirées par l’armée israé­lienne lors de ces mani­fes­ta­tions.


Devant la gra­vi­té et l’urgence de la situa­tion les mani­fes­tants appellent à une réac­tion immé­diate et sans ambi­guï­té de la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale et par­ti­cu­liè­re­ment du pré­sident de la Répu­blique fran­çaise.

 

A lire éga­le­ment sur le site du Tra­vailleur alpin :

Ras­sem­ble­ment de pro­tes­ta­tion contre l’a­gres­sion israé­lienne

Contre une réforme régres­sive du chô­mage

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