Gaby Soto nous a quittés

Par Luc Renaud

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Gabriel Soto vient de nous quit­ter en sa 81e année. Il était né à Vil­lard-Bon­not le 20 décembre 1940, fils de parents espa­gnols qui avaient fui la dic­ta­ture de Fran­co. « Ce quar­tier, on l’ap­pe­lait l’a­ve­nue d’Es­pagne, les familles qui y vivaient dans les baraques de la pape­te­rie étaient d’o­ri­gine espa­gnole à 80%, c’est là que je suis né », disait-il. Et il est res­té sa vie durant fidèle à la val­lée du Gési­vau­dan et à la com­mune qui l’a vu naître.

C’est à l’âge de 17 ans qu’il embauche aux Pape­te­ries de France, à Lan­cey. Un site qui a comp­té jusqu’à 1500 sala­riés. Il y effec­tue­ra toute sa car­rière pro­fes­sion­nelle, jusqu’à son licen­cie­ment à l’âge de 55 ans, lors de la fer­me­ture de l’usine.

En 1971, il est élu par ses cama­rades secré­taire de sec­tion du PCF. Aux pape­te­ries, il était délé­gué syn­di­cal CGT. Il est tout natu­rel­le­ment choi­si pour conduire une liste de gauche aux élec­tions muni­ci­pales, en 1977. « Ce qui m’a déci­dé à y aller, c’est la dyna­mique de ras­sem­ble­ment de la liste ; un curé, des ensei­gnants, la gauche chré­tienne, des mili­tants de l’éducation popu­laire, un ouvrier tête de liste. » Il sera maire de Vil­lard-Bon­not de 1977 à 1995.

Une voix rebelle et mili­tante s’est éteinte, une voix com­mu­niste, forte et claire, tou­jours aux côtés des tra­vailleurs, pour la paix et la jus­tice, pour l’égalité et l’émancipation.

Les obsèques de Gaby Soto se sont dérou­lées le 16 mars à la Tronche.

 

Gaby

Gaby Soto à la fête du Tra­vailleur alpin, en 2017, avec son ami Mick Rival.

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