La Source, à Fontaine. Une équipe artistique et technique active

Par Edouard Schoene

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Ce 14 janvier à la Source, à Fontaine. Le concert se prépare. Il sera donné face à une salle privée de public, visible — et audible — devant un écran numérique.

Visite à la Source, le soir d’un concert confiné, diffusé en direct sur un réseau GAFAM.
L’occasion d’un concert pour donner à voir à nos lecteurs ce qui se passe à la Source, conservatoire de musique, salles de répétitions, salles de concerts.

Iro­nie du sort, tan­dis que Pas­ca­line Tho­rel, direc­trice de la salle de spec­tacle fon­tai­noise, nous par­lait de la vie de la Source, à 18 heures ce jeu­di 14 jan­vier, le Pre­mier ministre annon­çait le couvre-feu dès 18h appli­cable le same­di 16 jan­vier. Pour­tant, nous disait-elle, « nous nous réjouis­sons, aujourd’hui, d’accueillir tous nos élèves (hors la classe chants), y com­pris au-delà de 20h, dans le strict res­pect des règles d’hygiène et des auto­ri­sa­tions admi­nis­tra­tives, à la très grande satis­fac­tion d’à peu près tous les élèves et leurs parents ». T
out se passe bien sur le plan péda­go­gique et sani­taire.

Le visio ensei­gne­ment n’a fonc­tion­né que quelques semaines, jusqu’à Noël.
 Depuis c’est l’enseignement en classes. 

La Source pro­pose aux artistes qui le sou­haitent, une dif­fu­sion numé­rique en direct de leur spec­tacle. Pour l’instant, c’est gra­tuit pour le public. Les artistes et tech­ni­ciens sont évi­dem­ment rému­né­rés. D
e reports de spec­tacle en nou­veaux reports, la construc­tion du pro­gramme devient com­plexe.
 Peut-être un pro­chain concert clas­sique le 3 février.

La fer­me­ture n’empêche pas la pour­suite du tra­vail

Les stu­dios de répé­ti­tion sont certes fer­més, comme le res­tau­rant (qui conti­nue à livrer des repas aux artistes) mais per­sonne n’a été mis en chô­mage par­tiel. Toute l’équipe de La Source tra­vaille acti­ve­ment avec l’énergie d’une équipe sou­dée atta­chée aux objec­tifs de l’établissement public.

Deux expé­riences de concerts don­nés en direct depuis la Source sur un réseau inter­net ont eu un réel suc­cès : 
Sumac Dub, le 4 décembre, avec 16 000 connexions. l
e jeune artiste dis­pose d’un réseau local étof­fé.
 Puis Stra­cho Temel­kovs­ki et The sound Bra­ka le 16 décembre : 2500 connexions.
 Cent per­sonnes en per­ma­nence devant l’écran soit de cent à quelques cen­taines en écoute.

Durant le confi­ne­ment, peu à peu le tra­vail avec l’équipe des ensei­gnants-es de l’école s’est construit avec des réunions en visio.
 Le tra­vail de média­tion cultu­relle s’est pour­sui­vi toute l’année. Bien­tôt « un court métrage réa­li­sé pen­dant deux ans sor­ti­ra sur le thème du har­cè­le­ment, pilo­té par notre col­lègue Gra­ziel­la. »

177 élèves ont enre­gis­tré indi­vi­duel­le­ment

« Nous avons pro­po­sé un concert écrit par un de nos pro­fes­seurs », raconte encore Pas­ca­line Tho­rel. « Cette pièce a été ima­gi­née lors du confi­ne­ment sur le thème du confi­ne­ment-décon­fi­ne­ment.
 177 élèves ont enre­gis­tré indi­vi­duel­le­ment et un mon­tage excep­tion­nel a été réa­li­sé, Le conser­va­toire se décon­fine, en juillet 2020. » 
Ain­si, un pro­jet de fin d’année a‑t-il pu être réa­li­sé. U
n autre pro­jet col­lec­tif a été pré­sen­té le 19 sep­tembre, jour­née du patri­moine.

« Nous sou­hai­tons au plus vite revoir le spec­tacle vivant », insiste Pas­ca­line Tho­rel. La déso­cia­li­sa­tion se pour­suit.
 On a tel­le­ment enten­du par­ler du « non essen­tiel ». « Nous sommes tota­le­ment convain­cus avec notre tra­vail, d’être essen­tiels. 
On sait pour­quoi on est là sur les aspects, sociaux, éco­no­miques, exis­ten­tiels. »

 Tout le monde est sur le ter­rain.

On croit entendre les applau­dis­se­ments

La Source, 18h15. Le spec­tacle du soir est dans sa phase finale de pré­pa­ra­tion. D

idier Bou­cher, gui­tare, basse, per­cus­sions est un habi­tué des lieux, comme artiste pré­sent depuis des années, tech­ni­cien, spec­ta­teur. D
idier Bou­cher et Guillaume Allar­di, voi­sins, ont enga­gé un tra­vail artis­tique à par­tir de reprises folk-blues.

Leur spec­tacle, Mama Kan­dy, est un duo qui va se tra­duire par un album et par un pro­jet peut-être de type opé­ra.
 Guillaume Allar­di, chan­teur de talent, acteur, a pro­duit une série d’œuvres dont une créa­tion poé­tique pri­mée, Je marche, où l’on entend : « je marche, ivre des bouillons de la source ».

Aujourd’hui, c’est un duo exi­geant, tech­ni­que­ment et musi­ca­le­ment. Pour­quoi la Source ?
 « Nous y trou­vons un accueil humain et tech­nique excep­tion­nel. Nous y sommes comme à la mai­son. »



19 heures. La salle de l’auditorium est dans l’obscurité. L
e spec­tacle com­mence.
 Sur le réseau inter­net, au moins une cen­taine de per­sonnes en ligne — 850 connexions en 75 minutes.

Un très beau spec­tacle où les sons ont été tra­vaillés avec exi­gence par les musi­ciens et les tech­ni­ciens.
 Les textes d’une grande beau­té, inter­pré­tés dans un anglais par­fait, racontent un par­cours. A
insi, « tout le monde le sait », Eve­ry­bo­dy knows…
 Une créa­tion lumière vidéo de Manuel Majastre contri­bue gran­de­ment à la beau­té du spec­tacle.
 Belle équipe son pour la soi­rée : Fran­çois Carle et Adrien Virat. Curieux d’assister à un spec­tacle depuis cette salle de 120 places, très sou­vent enthou­siaste.

Dans le silence des inter­mèdes, on croit entendre les applau­dis­se­ments.

Pour en savoir plus :
Le spec­tacle du 14 jan­vier à voir pour quelques jours encore.
L’équipe de la Source
Visi­tez « La Source » 

Thorel

Pas­ca­line Tho­rel.

Didier

Didier Bou­chet.

Guillaume

Guillaume Allar­di.

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Didier Bou­chet et Guillaume Allar­di en concert à la Source, ce 14 jan­vier, devant une salle… vide.

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