« Le retour à un centralisme autoritaire, associé à un amateurisme dévastateur n’est plus acceptable. L’intérêt des élèves, le respect des parents et des enseignant·es, la raison, doivent reprendre leurs droits ! » Dans une déclaration publiée le 1er novembre, Sylvette Rochas et Laurent Jadeau, présidente et vice-présidente de l’Association départementale des élus communistes et républicains, mettent en cause la gestion de la crise sanitaire lors de la rentrée scolaire par le gouvernement.

Ils dénoncent notamment « les atermoiements, les contre-ordres, ont mis en grande souffrance les enseignant·es, les autres personnels de l’éducation, les parents et les élèves » et soulignent que ces imprécisions ont créé une situation difficile pour les collectivités locales et leurs personnels.  » Elles ont dû sans cesse répondre aux contraintes sanitaires, ce qui est bien normal et en faisant face, bien souvent un peu seules, aux angoisses compréhensibles des usager·es de l’école publique. Mais elles ont également dû gérer dans l’urgence, les changements constants des protocoles, les injonctions contradictoires sur les conditions d’accueil des élèves, les informations parvenant à la dernière minute, souvent juste avant les week-ends pour une application dès le début de la semaine suivante. Elles ont souvent dû recruter ou redéployer par dizaines de nouveaux agent·es d’entretien pour assurer la désinfection des locaux. Elles ont dû sans cesse s’adapter et chambouler leurs axes de travail. »

En évoquant plus particulièrement la rentrée du 2 novembre, Sylvette Rochas et Laurent Jadeau notent que « quand les conditions d’un juste hommage à Samuel Paty dans les écoles ont été annoncées, avec une rentrée décalée à 10h pour les enfants, répondant à un besoin légitime des enseignant·es d’avoir un temps de préparation, l’État s’est une nouvelle fois tourné vers les communes en leur demandant d’organiser l’accueil, de 8h30 à 10h, des enfants qui ne pourraient pas être gardés par leurs familles. Dès le début cela posait un problème, cette rentrée à 10h. Les communes n’ont pas été concertées et les infos, passées l’effet d’annonce, sont arrivées au compte-goutte. » Tout cela pour finalement revenir en arrière et imposer aux commues une rentrée aux horaires habituels, à 8h30.

Pour les élus communistes, cet amateurisme centralisateur signe le mépris dans lequel le ministre de l’Éducation nationale tient les élèves, les parents, les enseignants et leurs organisations syndicales et les élus locaux.

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