C’est un témoignage de juste reconnaissance qui vient de présider à la remise des insignes de Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur à Martine Peters, présidente départementale de l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance, Anacr.

Voilà en effet quelques décennies que celle-ci est engagée dans l’association où elle joue un rôle appréciable et apprécié, et dont elle est – sa modestie dut-elle en souffrir – la cheville ouvrière.

C’est lors d’une sobre cérémonie – période oblige – qu’elle a, en ce début de septembre, reçu les insignes des mains de Jean-Michel Detroyat, avocat au barreau de Grenoble et ancien bâtonnier, dans l’enceinte du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère.

Ajoutons que Martine Peters est également vice-présidente nationale de l’Anacr. C’est d’ailleurs à ce titre qu’elle a obtenu cette distinction. « Cela me rend fière », avouait-elle, « car cette reconnaissance personnelle est aussi celle de lAnacr ». Ce qui ne l’empêcha pas, au passage, de déplorer que de nombreux résistants pour lesquels les dossiers de demande avaient été fournis à la chancellerie n’aient toujours pas été honorés, eux qui ont payé de leur personne durant la dernière guerre.

La cérémonie fut également l’occasion pour la récipiendaire de rappeler que « notre principal axe d’action aujourd’hui est de dénoncer l’extrême-droite, de rappeler qu’elle s’est nourrie de l’extrême-droite d’avant-guerre et que, sous des formes différentes, le danger est aussi important qu’il l’avait été avant la guerre ». Et d’insister en ajoutant : « Notre rôle, c’est donc bien de dénoncer ces dérives extrémistes ! »

De fait, c’est bien une reconnaissance de sa mission historique citoyenne qui a été décernée à l’association de mémoire et d’action à travers la personne de Martine Peters. Une attribution dont nous ne pouvons que nous féliciter tout en saluant la destinataire.

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