Le préfet de l’Isère, Lionel Beffre, a demandé « au directeur représentant la Direction régionale des entreprises, de la concurrence et de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) dans le département, spécifiquement compétent pour ces questions, de bien vouloir étudier vos préoccupations avec une grande attention ». C’est en substance ce que l’on peut lire dans un courrier adressé le 7 avril par le préfet aux responsables du syndicat CGT du site ST Micros. Il répondait à une interpellation du syndicat qui lui demandait de prendre ses responsabilités en ordonnant la mise en veille de la production de l’usine.

Tel n’aura donc pas été le cas. David Majewski, délégué CGT, se félicite toutefois de cette demande du préfet à la Direccte, puisqu’en date du 10 avril, « nous n’avions reçu aucune demande d’information ni sollicitation de la part du directeur de la Direccte dans l’Isère ». Or, c’est le 18 mars qu’une procédure de « danger grave et imminent » a été déclenchée sur le site par la CGT et qu’un rapport de l’inspection du travail a été remis le 22 mars, rapport qui confirmait les inquiétudes syndicales.

Pour l’heure, la situation demeure inchangée. Sept cents salariés, sur quatre mille, travaillent sur le site; de l’ordre de trois cents peuvent être présents en même temps. Des mesures de précaution ont été prises par la direction de l’entreprise sur l’organisation des circulations sur le site par exemple, mais la CGT note qu’il est difficile de limiter les contacts lors de certaines étapes de la journée de travail, comme les changements d’équipe, notamment. Et insiste sur le fait que « les smartphone peuvent attendre un peu » compte tenu de la situation actuelle.

La CGT demande toujours la mise en veille de la production à Crolles pour limiter la propagation de l’épidémie.

A lire également l’appel de la CGT au préfet et aux maires, la demande formulée par les partis de gauche et le déclenchement de la procédure de danger grave et imminent.

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