Le Dr Marc Schoene conte ses histoires de santé

Par Travailleur Alpin

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« Et si la san­té en France était davan­tage l’affaire des habi­tants-usa­gers-citoyens ? »
Cette phrase de la 4è de cou­ver­ture du livre His­toires de san­té. 30 ans à St Denis était le centre de l’intervention de son auteur, Marc Schoene (*), invi­té le 30 jan­vier der­nier de la média­thèque Paul Éluard à Fon­taine. En qua­rante cinq minutes, l’ancien direc­teur de la san­té de la ville de St Denis (93) a mis le public en appé­tit sur les dif­fé­rents cha­pitres de son ouvrage témoi­gnage.

Les orga­ni­sa­teurs de la soi­rée.

Tan­dis que des cen­taines de mani­fes­tants défen­daient ce jour même la cli­nique mutua­liste de Gre­noble, mena­cée par le sec­teur pri­vé lucra­tif, les paroles du doc­teur avaient un écho dans l’assistance.
Les réponses ont en effet fusé lorsque l’auteur inter­ro­geait le public : « quels sont les mots pour dési­gner la san­té ? » « Soins », « bien être », « absence de mala­die,… ».
L’auteur a sou­li­gné que pour lui une poli­tique muni­ci­pale de san­té est une poli­tique trans­ver­sale où chaque sec­teur, chaque élu contri­bue au bien être : qua­li­té des loge­ments, qua­li­té des écoles, qua­li­té des offres et pra­tiques cultu­relles, proxi­mi­té des soins, actions de pré­ven­tion san­té, PMI…
L’auditoire a appris que la rela­tion « culture-san­té » n’est appa­rue qu’il y a quelques semaines dans les docu­ments de l’OMS, l’organisation mon­diale de la san­té pour qui la défi­ni­tion de la san­té est l’état de com­plet bien être phy­sique, psy­cho­lo­gique et social.

Lors de la séance de dédi­caces.

Dans le débat qui s’est ins­tal­lé ce sont notam­ment des pro­fes­sion­nels de san­té, des élus, des lec­teurs de la média­thèque qui ont pris la parole.
Dans l’assistance quelques can­di­dates aux muni­ci­pales d’une com­mune voi­sine très atten­tives aux paroles du confé­ren­cier, notam­ment lorsqu’il a sou­li­gné l’importance d’aller voir ailleurs, hors de sa com­mune, voire à l’étranger (Qué­bec, Afrique) les expé­riences de poli­tiques de san­té.
Marc Schoene constate que peu de villes comme Fon­taine, Gre­noble, St-Denis portent une ambi­tion de poli­tique de san­té. « Les poli­tique parlent peu de san­té or les citoyens consi­dèrent la san­té comme une prio­ri­té ».

Marie Amore et Marc Schoene.

Repre­nons la pré­sen­ta­tion du livre par l’éditeur : «  Au-delà de la des­crip­tion, par­fois savou­reuse de lutte contre les poux ou de pose de dis­tri­bu­teurs de pré­ser­va­tifs, l’auteur fait le choix de relier ces des­crip­tions avec l’état actuel de l’organisation ou des actions de san­té en France, et d’en pro­po­ser sa lec­ture cri­tique. Mar­qué par cet enga­ge­ment dit de ter­rain, et ses convic­tions, l’auteur ter­mine son récit par un plai­doyer déter­mi­né et exi­geant en faveur d’un enga­ge­ment recon­nu et encou­ra­gé des col­lec­ti­vi­tés locales en pro­mo­tion de la san­té. »

La soi­rée s’est ter­mi­née autour d’un buf­fet avec une vente signa­ture du livre de Marc Schoene.

Fabien Beau­bois


* Marc Schoene a été de 1976 à 2011, direc­teur des ser­vices de san­té muni­ci­paux à la ville de Saint-Denis (93) et méde­cin géné­ra­liste dans un de ses centres de san­té.
Il a été atta­ché de consul­ta­tion d’alcoologie à l’hôpital Dela­fon­taine de Saint-Denis.
Marc Schoene a été Pré­sident de l’Union syn­di­cale des méde­cins de centres de san­té, pré­sident de l’Institut Théo­phraste Renau­dot ; il est membre de la Confé­rence Régio­nale de San­té et de l’Autonomie d’Ile de France, et ani­ma­teur de son groupe per­ma­nent sur les inéga­li­tés sociales de san­té.

Marie Amore, Brice di Gen­na­ro et Marc Schoene.

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