La gratuité s’invite dans les municipales

Par Max Blanchard

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Depuis cinq ans, le Collectif pour la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise milite pour un développement des transports alternatifs à la voiture individuelle et propose, en tenant compte des expériences existantes, d’instaurer la gratuité des transports publics comme moyen pour y parvenir.

Une démarche qui bénéficie du soutien de nombreuses organisations telles ATTAC, CGT, Solidaire, FSU, Ensemble !, NPA, PAG, PCF, UNL Isère et l’Union des Etudiants de Grenoble.

Aujourd’hui, les transports motorisés sont responsables de 30 % des émissions de CO2 et la voiture y entre pour moitié. Le développement important des transports en commun, associé à leur gratuité, est une alternative crédible et efficace à la hauteur des besoins et des enjeux.

Un appel national

Avec une douzaine d’autres collectifs locaux, le Collectif isérois a lancé un appel national pour la gratuité des transports en commun dans toutes les villes et à peser sur les exécutifs à tous les niveaux afin que cette gratuité devienne l’un des leviers efficaces pour des avancée réelles. Les signataires énoncent des urgences climatique, sanitaire et sociale pour revendiquer la gratuité, arguant que la mobilité est un droit, et la gratuité une nécessité.

Des rencontres fructueuses
Michel Szempruch.

Des rencontres nationales pour la gratuité des transports publics se sont tenues à Châteauroux les 10 et 11 septembre derniers. La première journée a rassemblé la troisième coordination nationale des collectifs locaux. La seconde réunissait les deuxièmes rencontres officielles après celles de Dunkerque en 2018. Participant, Jean-François Le Dizès rappelait qu’une trentaine de villes ou agglomérations -de toutes les couleurs politiques- ont déjà mis la gratuité en pratique, Dunkerque étant la dernière en date. Le témoignage des maires de communes passées à la gratuité ont montré que non seulement c’était possible, mais que les retombées étaient rapides et significatives. D’autres, telles Montpellier ou Clermont-Ferrand testent actuellement le principe.

« Il est souhaitable que nos propositions soient un élément important du débat des prochaines élections municipales », souligne Michel Szempruch au nom du Collectif, tandis que Mariano Bona ajoute : « Dans l’agglomération on est en-dessous de ce qu’il faudrait faire. Il faut sortir de la politique des petits pas ! »

Dans l’action

C’est armé de cette détermination que le Collectif poursuit son action. Enonçant « le besoin d’une rupture pour répondre aux urgences du moment », Anne-Marie Gueguen liste les prochaines interventions qui vont de la participation aux manifestations pour le climat ou la mobilité, à l’organisation d’un large débat public envisagé courant novembre.

Le débat sur la gratuité des transports publics (totale ou partielle) va être un débat fort dans certaines villes et métropoles (Lille, Paris, Nancy, Caen…). « Nous voulons agir pour que ce soit un débat fort dans la campagne des élections municipales dans l’agglomération grenobloise ».

Anne-Marie Gueguen.

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