Quelques centaines de personnes ont participé le 12 janvier aux 11è rencontres Luttes Résistances organisées à Voiron par RLF, Réseau de lutte contre le fascisme.
L’appétit était grand avant et après les deux grands débats, pour discuter avec celles et ceux qui tenaient des stands associatifs (ANACR, ATTAC, AFPS, coord BDS, CCFD, la CGT, CIIP, CISEM, Confédération paysanne, Front social grenoblois, DAL 38, Mvt de la paix, Nuestra america, Patate chaude, Patio solidaire, RESF,…,) pour regarder et acheter des livres ( librairie Colibri, librairie Antigone, librairie nouvelle).
Le ton du rassemblement était donné par le tract d’appel à cette journée courue par les militants antifascistes de l’Isère  :
«  Racisme  : la peur du «  grand rassemblement  » fantasmé avec l’aide de médias complaisants, engendre un racisme dont le seul but est de faire perdurer les rapports de domination parfois même avec la complicité des institutions et de l’Etat. 
Le néolibéralisme s’accommode fort bien, (au Brésil comme ailleurs) des régimes autoritaires. «  Plutôt Hitler que le front populaire  » pourrait encore être un slogan. En France, notre monarchie présidentielle n’a déjà plus que l’apparence d’une démocratie. De dérive en dérive, les classes dominantes pourraient bien faire le lit des fascistes  ».

Claire Rodier, juriste, directrice du GISTI (Groupe d’information et de soutien aux immigrés  » introduisait un premier débat à partir de son livre Migrants et réfugiés; réponse aux indécis, aux inquiets et aux réticents.
Puis dans la soirée Ugo Palheta, sociologue, universitaire introduisait un second débat, riche et animé, à partir de son livre, La possibilité du fascisme; France la trajectoire du désastre.
L’auteur souligne avoir observé en France un paradoxe  : «l’extrême droite progresse depuis et le sentiment de danger fasciste régresse». 
Il insiste ensuite sur les éléments qui peuvent donner une audience au fascisme en ce XXIè siècle  : la crise économique; la crise d’hégémonie (concept de Gramsci)  : les forces au pouvoir ne peuvent plus convaincre que la situation du peuple va s’améliorer; la crise de confiance profonde dans le personnel politique, les partis, l’Etat; notons qu’il n’y a plus d’organisations de masse en France, il n’y a plus d’idéologie qui rassemble; une gauche très faible et éclatée.
Le débat qui a suivi, interrogeait la notion de «peuple», le populisme (de gauche et de droite), le mouvement des gilets jaunes, les relations entre montée du racisme et de l’extrême droite, sur le contenu du programme de l’extrême droite (aucune proposition sociale anticapitaliste).

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