Transports grenoblois. Les communistes obtiennent le gel de certains tarifs

Par Luc Renaud

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Les nouveaux tarifs ont été adoptés. Les élus communistes ont réussi à empêcher certains hausses, notamment pour les plus jeunes et les plus de 75 ans. Des hausses qui avaient pourtant été annoncées par Yan Mongaburu, président du SMTC. Reste un modèle de financement des transports aujourd’hui complexe et dépassé. Les élus communistes proposent d’aller vers la gratuité.

Le pro­jet, c’é­tait bien une nou­velle aug­men­ta­tion des tarifs des trans­ports en com­mun gre­no­blois pour les abon­ne­ments annuels des per­sonnes âgées de plus de 75 ans, dans la nou­velle grille appli­cable au 1er sep­tembre. Non seule­ment pour les per­sonnes âgées, mais aus­si pour les jeunes. Ces aug­men­ta­tions n’au­ront pas lieu. De même que le ticket à l’u­ni­té n’aug­men­te­ra pas non plus.

A l’o­ri­gine de ces déci­sions prises lors de la réunion du syn­di­cat mixte des trans­ports en com­mun (SMTC) du 28 juin der­nier, la mobi­li­sa­tion. Celle des usa­gers, mais aus­si celle des élus com­mu­nistes de l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise. Et notam­ment l’in­ter­ven­tion de Jean-Paul Tro­vé­ro, maire de Fon­taine et pré­sident de la Semi­tag — socié­té mixte qui gère les trans­ports en com­mun pour le compte du SMTC. Car la volon­té du pré­sident du SMTC, Yan Mon­ga­bu­ru, était bien une nou­velle aug­men­ta­tion des tarifs hors tari­fi­ca­tion sociale — tarifs réduits acces­sibles en fonc­tion du quo­tient fami­lial.

Jean-Paul Tro­vé­ro, maire de Fon­taine et pré­sident de la Semi­tag.

Cette tari­fi­ca­tion sociale — dont les condi­tions d’ac­cès ne brillent guère par la faci­li­té — n’é­vo­lue pas non plus. Les élus com­mu­nistes s’en féli­citent, natu­rel­le­ment. « Ce n’est pas une rai­son pour réduire la soli­da­ri­té en direc­tion des per­sonnes âgées ou des plus jeunes », sou­ligne Jean-Paul Tro­vé­ro. Mais c’est l’ar­chi­tec­ture d’en­semble de la grille tari­faire qui est deve­nue pro­blé­ma­tique. « Le coût des pleins tarifs, et notam­ment celui des abon­ne­ments annuels, est cer­tai­ne­ment deve­nu le plus cher de tous les réseaux de France même s’il est un fait que l’offre de trans­port sur notre métro­pole est impor­tante », constate Jean-Paul Tro­vé­ro.

Dans un pre­mier temps, le gel de cer­tains tarifs va conduire à une prise en charge de 800 000 euros par la métro­pole et le SMTC. La contri­bu­tion du dépar­te­ment va éga­le­ment être sol­li­ci­tée. Une évo­lu­tion logique : la contri­bu­tion des usa­gers était deve­nue plus impor­tante que celle des col­lec­ti­vi­tés, pour la pre­mière fois depuis la créa­tion du réseau des trans­ports gre­no­blois.

Reste l’a­ve­nir et l’ap­pel de Jean-Paul Tro­ve­ro à « chan­ger fon­da­men­ta­le­ment » la tari­fi­ca­tion des trans­ports. Une étude a été lan­cée « je le rap­pelle, à la demande de notre groupe poli­tique mais aus­si des col­lec­tifs pour la gra­tui­té et elle est très atten­due ; elle concerne le bien-fon­dé et la fai­sa­bi­li­té éco­no­mique et sociale de la gra­tui­té des trans­ports ».

Le gel des aug­men­ta­tions pré­vues consti­tue donc un pre­mier pas. Face à la pol­lu­tion, aux engor­ge­ments, aux inéga­li­tés géo­gra­phiques et sociales, il en fau­dra d’autres.

 

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