Liberté, égalité, gratuité… la révolution à venir des transports en commun grenoblois

Par Travailleur Alpin

/

Image principale

Elle nous valait un clin d’œil malin de l’autobus sur les tracts et la banderole du collectif qui la propose : voici la question de la gratuité sur le point d’être possiblement installée dans les instances métropolitaines ! C’est sérieux !

Jean-Paul Tro­ve­ro, maire de Fon­taine et pré­sident de la Semi­tag. (pho­tos Michel Bar­rio­nue­vo)

Un grand pas en avant a été accom­pli ven­dre­di 6 avril lors du ras­sem­ble­ment devant le siège de la Métro. Les mili­tants du col­lec­tif « Gra­tui­té des trans­ports publics dans l’agglomération gre­no­bloise » en ont rap­pe­lé les avan­tages, notam­ment pour lut­ter contre la pol­lu­tion, sujet jus­te­ment à l’ordre du jour de la ses­sion en cours du conseil métro­po­li­tain, Gre­noble s’étant vu repro­cher de ne pas faire suf­fi­sam­ment pour res­pec­ter le calen­drier de la COP21.

Le groupe a été rejoint par Jean-Paul Tro­ve­ro, maire de Fon­taine et pré­sident de la Semi­tag, dont l’engagement en faveur de la gra­tui­té est bien connu, puis par Jacques Nivon, maire de Champ-sur-Drac et pré­sident du groupe ADIS  (Agir pour un déve­lop­pe­ment inter­com­mu­nal soli­daire) ain­si que Patrick Durand, élu com­mu­nau­taire de Pont-de-Claix. Ensuite par Ren­zo Sul­li, vice-pré­sident de la Métro, maire d’Échirolles. Puis par une col­la­bo­ra­trice de Chris­tophe Fer­ra­ri, pré­sident de la Métro : membre de son cabi­net, elle a fait part aux mani­fes­tants de son devoir de réserve tout en pro­po­sant de sai­sir la pré­si­dence.

Jéré­mie Gio­no a pris la parole au nom de la fédé­ra­tion com­mu­niste de l’I­sère.

Les élus ren­con­trés sur le par­vis du siège de la Métro se sont décla­rés par­ti­sans du lan­ce­ment d’une étude sur cette ques­tion. À charge pour le col­lec­tif de faire connaître à tous le mémen­to qu’il a éta­bli. Et de suivre, bien enten­du, les pro­grès de l’enquête.

Enfin une ouverture

On ima­gine la joie des pré­sents. Leurs contacts avec les pas­sa­gers au cours des quatre années de cam­pagne conduites par le col­lec­tif  les ont certes confor­tés dans leur enga­ge­ment : ce furent le col­loque euro­péen à Fon­taine, les débats contra­dic­toires, les dis­tri­bu­tions de tracts, autant de moments qui ont per­mis d’étayer les volets social, sani­taire, éco­lo­gique, éco­no­mique, et de les ins­tal­ler dans l’opinion.
Il était grand temps que les élus s’en emparent. Yann Mon­ga­bu­ru, pré­sident du SMTC, est éga­le­ment venu se dire par­ti­san d’une étude. Les mili­tants ont insis­té pour que celle-ci soit por­tée par la Métro, au motif qu’elle est le finan­ceur et don­neur d’ordre en matière de trans­ports en com­mun dans l’ag­glo­mé­ra­tion.

Isa­belle, porte-parole du col­lec­tif pour la gra­tui­té des trans­ports.

Qui dit étude ne dit pas for­cé­ment vic­toire, bien sûr. Mais cette nou­velle étape vient à point : année après année le pro­blème d’une  « juste » tari­fi­ca­tion s’avère aus­si com­pli­qué à résoudre que la qua­dra­ture du cercle, et socia­le­ment tou­jours peu satis­fai­sant. La gra­tui­té les jours de pic de pol­lu­tion montre bien qu’on recon­naît impli­ci­te­ment son effi­ca­ci­té dans le report modal : pre­nez les trans­ports en com­mun, délais­sez votre voi­ture !

Et elle don­ne­rait éga­le­ment à tous la liber­té de se dépla­cer dans la ville. Ima­gi­nez un peu la fête !

Le col­lec­tif conti­nue­ra à tra­vailler sur les argu­ments. Il pro­pose d’ailleurs des pistes pour résoudre la ques­tion du finan­ce­ment. Gageons qu’une large mobi­li­sa­tion des pas­sa­gers fera avan­cer le dos­sier dans le bon sens : on y est presque, pour peu que tous s’y mettent !

Isabelle Métral

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *