Le collectif pour la gratuité des transports opposé à l’élargissement de l’A480

Par Max Blanchard

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Le collectif pour la gratuité des transports dénonce le projet d’élargissement de l’autoroute A 480. Il organise une réunion publique le 7 mars prochain à 19 h à la Maison des associations de Grenoble et appelle à un rassemblement lors du conseil de la Métro le 6 avril prochain.

D’ac­cord pour le Ron­deau. Mais pas d’ac­cord, pas du tout, pour l’é­lar­gis­se­ment de l’au­to­route. C’est la conclu­sion à laquelle est par­ve­nu le Col­lec­tif pour la gra­tui­té des trans­ports dans l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise. S’emparant de l’enquête publique sus­ci­tée par arrê­té pré­fec­to­ral à pro­pos de l’aménagement à 2 fois 3 voies de l’autoroute A480 (entre la bifur­ca­tion A48/A480/RN481 et l’échangeur de Ron­deau) et de l’aménagement de ce même échan­geur, le Col­lec­tif n’exprime « pas d’opposition de prin­cipe » à pro­pos de l’échangeur du Ron­deau, tout en sou­hai­tant tou­te­fois un com­plé­ment d’enquête sur le taux d’accidents lié aux ralen­tis­se­ments lors des bou­chons afin d’en mesu­rer l’impact.
Un projet énorme
Son avis est tout autre en ce qui concerne l’aménagement pro­je­té de l’A480. Le col­lec­tif dénonce tout d’abord « un tor­pillage » des autres scé­na­rios d’aménagement, arguant de l’article du Code de l’environnement qui oblige à jus­ti­fier l’abandon des autres scé­na­rios d’aménagement. Il exprime son ques­tion­ne­ment quant à la délé­ga­tion du finan­ce­ment par l’AREA (socié­té auto­rou­tière) du chan­tier de l’A480, et par­ti­cu­liè­re­ment en ce qui concerne les contre­par­ties obte­nues : aug­men­ta­tion de la durée de conces­sion, des tarifs de péage, pers­pec­tive annon­cée de la relance du pro­jet auto­rou­tier Grenoble/Gap/Sisteron.
Bru­no Cial­del­la, l’un des ani­ma­teurs du col­lec­tif.
Il déplore « un pro­jet énorme » de « 344 à 380 mil­lions d’euros » (soit l’équivalent de cinq années de gra­tui­té des trans­ports en com­mun gre­no­blois!), qui « touche cinq échan­geurs et vingt-sept ouvrages d’art sur sept kilo­mètres », ain­si que « quatre ans de tra­vaux et de nui­sances de jour comme de nuit, sans que soient pré­ci­sées les mesures des­ti­nées à limi­ter la gêne ».
S’opposant net­te­ment au choix pro­po­sé d’élargissement de l’A480, il s’insurge contre « l’inscription dans une adap­ta­tion à l’augmentation du tra­fic sans envi­sa­ger d’autres choix ». Car pour le col­lec­tif, « seule une réduc­tion mas­sive du tra­fic et un trans­fert modal vers le trans­port en com­mun pour­ra répondre aux défis ».
D’autres solutions existent
C’est pour­quoi il affirme que la solu­tion réside dans la réduc­tion mas­sive des dépla­ce­ments domicile/travail en voi­ture vers le trans­port en com­mun, l’amélioration de l’offre, la réduc­tion des temps de tra­jet. Toutes for­mules qui militent en faveur du déve­lop­pe­ment des trans­ports en com­mun et de leur gra­tui­té.
Le Col­lec­tif pour la gra­tui­té des trans­ports publics dans l’agglomération gre­no­bloise donne deux ren­dez-vous pour en débattre : une réunion publique le 7 mars pro­chain à 19 h à la Mai­son des asso­cia­tions de Gre­noble et un ras­sem­ble­ment lors du Conseil de la Métro du 6 avril.
Créé en 2014, le Col­lec­tif pour la gra­tui­té des trans­ports publics de l’agglomération gre­no­bloise regroupe diverses orga­ni­sa­tions syn­di­cales, asso­cia­tives et poli­tiques : CGT, Soli­daires, FSU, UNL, UNEF Gre­noble, PCF, PAG, NPA, Ensemble, Alter­na­tifs, ATTAC, Par­ti Pirate Isère, Mai­son des Femmes et des citoyens orga­ni­sés en groupes locaux.
Max Blanchard

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