Cinq salariés de l’usine de traitement de déchets industriels Trédi Seche à Salaise-sur-Sanne sont convoqués devant le tribunal de grande instance de Vienne jeudi 5 octobre à 14 heures. La CGT appelle à un rassemblement pour la défense des libertés et du droit syndical le 5 octobre à 14 heures devant le TGI.
Cette entreprise est classée Seveso, seuil haut. C’est dire la dangerosité des installations. Depuis plusieurs mois, l’employeur a décidé de regrouper trois salles de contrôle en une seule, restructuration assortie d’une réduction des effectifs. Cette décision demande aux salariés, qui travaillent en poste, d’acquérir et de maîtriser des compétences accrues et diversifiées.
Face à cette réorganisation, le syndicat CGT réunit le personnel. Un cahier de revendications est élaboré. Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail demande une expertise. Celle-ci établit une liste de manquements et de préconisations en matière de sécurité, d’effectifs…
La nouvelle organisation du travail est entrée en vigueur le 4 septembre, sans que le direction ne réponde aux revendications des salariés non plus qu’aux préconisations du CHSCT. Dans un premier temps, les salariés débrayent sur les postes de nuit, toujours sans réaction de la direction. Depuis le 1er octobre, le mouvement se durci. Un mouvement de grève est observé par toutes les équipes accompagné d’un blocage de l’accès aux matières premières ainsi qu’aux déchets. L’accès de l’entreprise reste libre pour les salariés et les entreprises extérieures de maintenance. La direction de l’entreprise réagit par la mise en place d’un service de remplacement des grévistes par des membres de l’encadrement.
Le mardi 3 octobre, une première rencontre a eu lieu entre une délégation du syndicat CGT et la direction. Elle s’achève sur le constat du refus de la direction de revoir ses positions. Sitôt la réunion achevée, un huissier notifie à cinq salariés une assignation devant le tribunal de grande instance de Vienne pour le jeudi 5 octobre à 14 heures.
L’union locale CGT, André Mondange, son secrétaire, Jean-Claude Garcia, membre du secrétariat et Daniel Oriol, ancien salarié de Trédi Seche, sont présents aux portes de l’usine. Ils prennent aussitôt contact avec maître Zerrin Bataray, avocate spécialisée en droit social qui assurera la défense des salariés poursuivis.