La France doit ratifier le Traité d’interdiction de la bombe

Par Travailleur Alpin

/

Image principale


Il y a 75 ans, le 6 août 1945, la ville d’Hi­ro­shi­ma était détruite par l’ex­plo­sion de la pre­mière bombe ato­mique. Le  len­de­main, Albert Camus écrit  dans Com­bat : « la civi­li­sa­tion méca­nique vient de par­ve­nir à son der­nier degré de sau­va­ge­rie. Il va  fal­loir choi­sir… entre le sui­cide col­lec­tif et l’u­ti­li­sa­tion  intel­li­gente des conquêtes scien­ti­fiques… devant les pers­pec­tives ter­ri­fiantes qui  s’ouvrent à l’hu­ma­ni­té, nous aper­ce­vons encore mieux que la Paix est le seul  com­bat qui vaille d’être mené ».
Camus parle d’une bombe  » de  la  gros­seur  d’un bal­lon de foot » ; on  a fait  mieux depuis. Aujourd’­hui, une bombe est mille fois plus puis­sante que celle d’Hi­ro­shi­ma.  Les  mis­siles nucléaires super­so­niques — ceux des guerres du futur- fran­chissent douze fois la vitesse du son.
Effrayantes toutes ces  dépenses d’in­tel­li­gence, d’éner­gie,  de finances  ! Affo­lantes les  équi­va­lences :  un mis­sile M51 coûte 150 mil­lions  d’eu­ros,  soit le salaire brut annuel moyen de 6250 infir­mières ou 24000 res­pi­ra­teurs ; un sous-marin nucléaire  fran­çais porte seize M 51, chaque M51 porte six bombes ato­miques ; la France annonce pos­sé­der 280 mis­siles M51.
La ques­tion est aujourd’­hui la même que celle énon­cée par Albert Camus. L’homme sera-t-il un jour dépas­sé par sa créa­tion ?  L’é­cri­vain conclut  : « Ce n’est plus une prière mais un ordre  qui doit mon­ter des peuples vers les gou­ver­ne­ments, l’ordre de choi­sir défi­ni­ti­ve­ment entre l’en­fer  et la  rai­son ».
Nous, Mou­ve­ment de  la Paix, consi­dé­rons  que les sommes consa­crées au  bud­get mili­taire sont hors de pro­por­tion avec nos besoins réels de sécu­ri­té et crions avec    force à  M. Macron  » 122 pays ont signé le Trai­té d’in­ter­dic­tion des armes nucléaires, la France doit rati­fier ce trai­té.  »

Michelle Bel­le­min
cor­res­pon­dante du Mou­ve­ment de la paix à Saint-Martin‑d’Hères

Plus d’in­fos à télé­char­ger

Partager cet article

Avant de partir

Votre soutien compte pour nous

Le Travailleur alpin vit depuis 1928 grâce à l’engagement de ses lecteurs. Aujourd’hui encore, ce média propose un autre regard sur vos espoirs, vos luttes, vos aspirations. Une voix unique dans la presse d’information départementale.

Pour protéger l’indépendance du Travailleur alpin, assurer son développement, vos dons nous sont précieux – nous assurons leur traitement en partenariat avec la fondation l’Humanité en partage.

Merci d’avance.

Faire un don défiscalisé maintenant

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *