François Pepelnjak : hommage à un insurgé
Par Max Blanchard
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Le 16 juin, une foule chaleureuse se pressait au monument à la Déportation du Murier de Saint-Martin d’Hères, pour rendre hommage à François Pepelnjak décédé voici quelques mois.
Ce jour-là, son nom a rejoint la liste gravée sur la stèle mentionnant les déportés décédés après leur retour de camp. Une opportunité saisie pour saluer la mémoire de ce résistant, sous le patronage de David Queiros, maire de SMH et conseiller départemental, et de Françoise Gerbier, maire de Venon, également conseillère départementale.
Les interventions ont toutes souligné le rôle actif et déterminé de cet immigré slovène, de ce mineur, de ce résistant, de ce déporté à Neuengamme, de ce militant communiste en brossant les grandes étapes de sa vie, de son histoire. Une histoire qui se mélange à notre Histoire.
L’initiative martinéroise a été l’occasion d’un vibrant hommage rendu à plusieurs voix. En forme « de respect porté à l’homme et à ses combats » soulignait David Queiros, « pour évoquer un résistant immigré qui a donné son coeur à la France », rappelait Martine Peters au nom de l’Anacr, avant d’affirmer avec force que « la mémoire est un enjeu idéologique, un combat qu’il faut mener sans concession ». Michèle Josserand, pour la FNDIRP, n’a pas manqué de signaler que « c’est aussi grâce à des étrangers que la France a retrouvé ses lettres de noblesse ».
Il revenait à ses fils d’ouvrir leur coeur au nom de la famille. Willy saluait « un de ces héros ordinaires qui font l’orgueil de notre parti », associant ces mots d’Eugène Pottier, poète de la Commune, « l’insurgé, son vrai nom, c’est l’Homme / Qui n’est plus la bête de somme / Qui n’obéit qu’à la raison… » Freddy, rappelant avec émotion « l’homme de courage », « celui qui nous a construits », résumait l’existence de son père en ces mots: « paysan par passion, ouvrier par devoir, intellectuel par plaisir, militant par conviction ».
Une vie que chaque participant avait tenu à honorer comme elle nous honore.