Un rassemblement pour la gratuité des transports à Grenoble

Par Luc Renaud

/

Image principale

Au moment où le coût supporté par les usagers augmente plus vite que l’inflation et que les subventions, les partisans de la gratuité manifesteront le vendredi 6 avril devant la Métro.

Le collectif pour la gratuité des transports dans l’agglomération grenobloise organise une rassemblement le vendredi 6 avril à 17h30 devant le siège de le Métro, Grenoble Alpes métropole, 3 rue Malakoff.

Le collectif note que le paiement des usagers ne correspond qu’à 17% du prix de revient dans les transports en commun. Dans le même temps, cette part tend à augmenter, à mesure du désengagement des collectivités locales: la participation des usagers est devenue supérieure à celle des collectivités. A l’exception des tarifications solidaires, les tarifs grenoblois augmentent plus vite que l’inflation et risque, à plus ou moins court terme, de remettre en cause la fréquentation des transports en commun.

Les moyens du financement

Cette gratuité peut être financée, estime le collectif. D’une part parce qu’elle supprimerait les coûts liés à la billettique – le SMTC prévoit un investissement de 20 millions d’euros pour changer le système de billettique- et aux contrôles, d’autre part parce que  le versement transports des entreprises peut être augmenté: il est aujourd’hui de 2% réglé par les entreprises publiques et privées de plus de dix salariés; ce taux vient de passer à 2,95% en Ile-de-France. Le collectif note que les entreprises, quelle que soit leur taille, n’auraient plus à financer la contribution obligatoire, d’au moins 50 %, aux abonnements transport de leurs salariés.

Le collectif pour la gratuité conteste par ailleurs l’intérêt de l’élargissement à trois voies de l’autoroute A480. « Tous les exemples d’élargissement de contournements urbains aboutissent rapidement à de nouvelles saturations par appel d’air, et donc à l’accroissement de la pollution et de ses conséquences sanitaires (cent morts prématurés par an dans l’agglomération). L’offre d’AREA d’élargissement de l’A480, intéressée faut-il le dire, ne peut constituer la solution miraculeuse, même à très court terme », écrit le collectif.

Luc Renaud

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *