Sassenage. De l’intérêt de la formation continue pour certains policiers municipaux
Par Travailleur Alpin
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Michel Barrionuevo se pince, pour y croire. Puis il raconte. « Mardi 2 décembre 2025, j’ai vécu une humiliation comme si j’avais été un criminel ».
Michel Barrionuevo est candidat à la prochaine élection municipale de Sassenage. Il est donc en campagne. Pour réaliser les documents qui seront remis aux électeurs, il a besoin de photos de la commune. « Je suis allé […] prendre quelques photos de bâtiments publics de la ville de Sassenage : château des Blondes, façade de la police municipale » et du groupe scolaire Vercors, le bâtiment de l’école primaire,la cour de l’école maternelleainsi que celle de l’école primaire étant toutes deux désertes à cette heure-là.
C’est là que ça devient… curieux. « Le chef de la police municipale de Sassenage m’a interpelé pour me demander si j’avais pris des photos, je lui ai répondu par l’affirmative. Et là alors que j’avançais vers lui, quelle ne fut ma surprise d’entendre cet agent municipal, mettant la main sur la crosse de son arme, me dire : ‘n’avancez pas, restez où vous êtes !’»
Michel Barrionuevo se fait connaître, pensant calmer le jeu.Il explique qu’il photographie des murs, visibles de la voie publique, pour illustrer des documents de campagne électorale. La suite est carrément ubuesque. « Il est interdit de prendre des images des bâtiments publics, donnez-moi votre pièce d’identité », assène sans rire le gradé de la police municipale – ignorant par ailleurs les règles en vigueur sur la durée de validité des cartes d’identité.

Chacun sait que la loi précise le droit à l’image des personnes. Et non des immeubles. Des personnes et plus particulièrement des enfants. Des enfants, en l’occurrence, il n’y en avait pas.
Michel Barrionuevo s’est adressé au maire de Sassenage pour s’inquiéter du comportement de certains de ses policiers municipaux. Lequel lui a répondu qu’il ferait le point avec ces agents.
« Suite à ce que j’appelle un grave incident, mon témoignage sur les réseaux sociaux a délié les langues et de très nombreuses personnes dénoncent ces attitudes de cow-boy. J’ai reçu un peu plus d’une centaine de messages de soutien, je dois dire que ça fait du bien », conclut Michel Barrionuevo.
La relation de cet incident par sa victime figure sur le site sassenage.net.


