Grenoble. Les retraité-e‑s en colère face aux budgets d’austérité
Par Maryvonne Mathéoud
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Ce jeudi 6 novembre, à l’appel de la CGT, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR FP, LSR, Ensemble et solidaires, une centaine de militants se sont retrouvés rue Félix-Poulat, à Grenoble. Venus crier leur colère, les retraités se mobilisent contre le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026.

En effet, le projet de budget 2026 du gouvernement Lecornu bis reprend les mesures d’austérité contenues dans celui de François Bayrou et ce sont les personnes en retraite qui sont les plus visées. Gel des pensions en 2026, doublement des franchises médicales, gel de l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées), recul des services publics dont ils ont particulièrement besoin, suppression de l’abattement de 10 % remplacé par un forfait de 2 000 euros… Des personnes non imposables le deviendront et perdront des prestations sociales.
Taxer les riches
Autant de mesures que les manifestants dénoncent, demandant plus de justice fiscale. Tous les Français paient en moyenne 50 % de prélèvements obligatoires (impôt sur le revenu, impôt sur la fortune, cotisations sociales, mais aussi TVA et autres taxes). Seule exception, les ultra-riches qui ne paient que 27 % de prélèvements fiscaux et sociaux, ce qui représente deux fois moins que le reste de la population.

Au moins 79 % des Françaises et Français [voire même 86 % selon un récent sondage] soutiennent la taxe Zucman, avec un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines des ultra-riches. Cet impôt, qui concerne les fortunes dépassant les 100 millions d’euros, pourrait rapporter jusqu’à 40 milliards d’euros. Précisons que le patrimoine des cinq cents plus grandes fortunes de France est passé de 200 milliards en 2010 à 1200 milliards en 2024. « Et si on taxait les riches autant que les pauvres ? », réclament les manifestants, à Grenoble comme à La Tour-du-Pin et partout en France.



