Municipales. Christophe Ghersinu tête de liste d’ « Unis pour Saint-Marcellin »
Par Bernard TOURNIER
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Fidèle à sa promesse de transparence et de participation, le collectif a profité de cette soirée pour présenter les résultats du questionnaire diffusé auprès des habitants de Saint-Marcellin. Plus d’une centaine de réponses ont été analysées, révélant plusieurs préoccupations majeures : la qualité de vie, les transports, la mobilité, les commerces de proximité, l’environnement, le logement et le sentiment d’un manque d’écoute des élus. Deux thématiques se sont cependant imposées comme prioritaires : la santé et la vie associative et culturelle.

Le débat s’est ainsi concentré sur ces deux axes, en présence de plusieurs intervenants : Éric Hours, conseiller régional PCF et membre de la commission santé, Jean-Michel Bochaton, ancien conseiller régional et tête de liste à Portes-lès-Valence, et Agnès Pagès, co-présidente de l’association « Pour la création d’un centre de santé public » à Portes-lès-Valence.
« Nous créerons un centre de santé »
Sur le plan de la santé, « Unis pour Saint-Marcellin » défend une position claire : l’accès à une santé publique de proximité est un droit fondamental à reconquérir.

Dans un contexte où près de 15 % des habitants n’ont pas de médecin traitant, Christophe Ghersinu a formulé une proposition forte : « Nous créerons un centre de santé complémentaire à la maison de santé et à l’hôpital, et impliqué dans la politique de santé du territoire. » Ce centre offrira un service public, solidaire et humain, en intégrant les praticiens dans une structure salariale pratiquant le tiers payant et sans dépassements d’honoraires.
Les intervenants ont souligné la crise du système de santé français, affaibli par trente ans de politique de restriction budgétaire et de concentration des médecins dans les zones favorisées. Éric Hours a rappelé qu’il manque chaque année près de deux mille médecins pour répondre aux besoins de santé. La mise en place d’un centre de santé communal serait, selon lui, une réponse concrète pour attirer et retenir les professionnels tout en améliorant l’accès aux soins. Une nécessité qu’a illustrée Jean-Michel Bochaton en évoquant les dépassements d’honoraires constatés dans sa région (parfois jusqu’à 50 euros). Inégalités dont les populations les plus précaires sont les premières victimes.
Pour Agnès Pagès aussi, la situation est alarmante. La France est en effet passée en vingt ans de la première à la vingtième place mondiale en matière de santé tandis que la mortalité infantile augmentait de 4 %. En outre, plus de 350 centres de santé sont aujourd’hui gérés par des collectivités locales, a souligné la militante associative, preuve que les élus peuvent agir, même si la santé ne relève pas directement de leurs compétences.
Unité face à la droite et à l’extrême droite
La seconde partie du débat a porté ensuite sur la vie associative et culturelle, considérée comme l’âme de la commune. « Notre ambition est simple mais forte : faire de Saint Marcellin une ville vivante, participative et solidaire, où la culture et les associations sont reconnues comme des piliers de la vie locale », a expliqué Alexandra Rutigliano, membre du collectif d’union de la gauche.
Celle-ci a présenté trois propositions fortes : la création d’une commission culturelle participative réunissant élus, associations et citoyens ; la gratuité des salles municipales pour les associations locales afin de favoriser leurs initiatives ; et l’intégration d’une page associative dans chaque numéro du journal communal, pour renforcer la visibilité et la reconnaissance du tissu associatif.

En conclusion, Christophe Ghersinu a rappelé les valeurs fondatrices du collectif : une démarche de gauche, humaniste et écologique, orientée vers la convivialité, la solidarité et la préparation de l’avenir. Le candidat a lancé un appel à l’unité face à la droite et à l’extrême droite, invitant les habitants, anciens élus et élus actuels refusant la résignation, à rejoindre ce projet collectif, avec un objectif clair : faire de Saint-Marcellin une ville vivante, solidaire et actrice de son avenir.


