Municipales. Christophe Ghersinu tête de liste d’ « Unis pour Saint-Marcellin »

Par Bernard TOURNIER

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Une partie du collectif "Unis pour Saint-Marcellin" avec, au centre, le binôme des têtes de liste, Élisabeth Pouech et Christophe Ghersinu.
Le collectif « Unis pour Saint-Marcellin » a franchi une étape majeure dans sa préparation des élections municipales 2026 avec la désignation officielle de Christophe Ghersinu (PCF) comme tête de liste, aux côtés d’Élisabeth Pouech (Génération.s), formant ainsi le binôme qui conduira la campagne. Une annonce faite lors du troisième débat public organisé jeudi 30 octobre, moment clé d’une démarche citoyenne engagée depuis plusieurs mois, inscrite dans une vision humaine, participative et résolument ancrée à gauche.

Fidèle à sa pro­messe de trans­pa­rence et de par­ti­ci­pa­tion, le col­lec­tif a pro­fi­té de cette soi­rée pour pré­sen­ter les résul­tats du ques­tion­naire dif­fu­sé auprès des habi­tants de Saint-Mar­cel­lin. Plus d’une cen­taine de réponses ont été ana­ly­sées, révé­lant plu­sieurs pré­oc­cu­pa­tions majeures : la qua­li­té de vie, les trans­ports, la mobi­li­té, les com­merces de proxi­mi­té, l’environnement, le loge­ment et le sen­ti­ment d’un manque d’écoute des élus. Deux thé­ma­tiques se sont cepen­dant impo­sées comme prio­ri­taires : la san­té et la vie asso­cia­tive et cultu­relle.

Le mili­tant com­mu­niste Chris­tophe Gher­si­nu a été dési­gné tête de liste par le col­lec­tif « Unis pour Saint-Mar­cel­lin ».

Le débat s’est ain­si concen­tré sur ces deux axes, en pré­sence de plu­sieurs inter­ve­nants : Éric Hours, conseiller régio­nal PCF et membre de la com­mis­sion san­té, Jean-Michel Bocha­ton, ancien conseiller régio­nal et tête de liste à Portes-lès-Valence, et Agnès Pagès, co-pré­si­dente de l’association « Pour la créa­tion d’un centre de san­té public » à Portes-lès-Valence.

« Nous créerons un centre de santé »

Sur le plan de la san­té, « Unis pour Saint-Mar­cel­lin » défend une posi­tion claire : l’accès à une san­té publique de proxi­mi­té est un droit fon­da­men­tal à recon­qué­rir.

Dans un contexte où près de 15 % des habi­tants n’ont pas de méde­cin trai­tant, Chris­tophe Gher­si­nu a for­mu­lé une pro­po­si­tion forte : « Nous crée­rons un centre de san­té com­plé­men­taire à la mai­son de san­té et à l’hôpital, et impli­qué dans la poli­tique de san­té du ter­ri­toire. » Ce centre offri­ra un ser­vice public, soli­daire et humain, en inté­grant les pra­ti­ciens dans une struc­ture sala­riale pra­ti­quant le tiers payant et sans dépas­se­ments d’honoraires.

Les inter­ve­nants ont sou­li­gné la crise du sys­tème de san­té fran­çais, affai­bli par trente ans de poli­tique de res­tric­tion bud­gé­taire et de concen­tra­tion des méde­cins dans les zones favo­ri­sées. Éric Hours a rap­pe­lé qu’il manque chaque année près de deux mille méde­cins pour répondre aux besoins de san­té. La mise en place d’un centre de san­té com­mu­nal serait, selon lui, une réponse concrète pour atti­rer et rete­nir les pro­fes­sion­nels tout en amé­lio­rant l’accès aux soins. Une néces­si­té qu’a illus­trée Jean-Michel Bocha­ton en évo­quant les dépas­se­ments d’honoraires consta­tés dans sa région (par­fois jusqu’à 50 euros). Inéga­li­tés dont les popu­la­tions les plus pré­caires sont les pre­mières vic­times.

Pour Agnès Pagès aus­si, la situa­tion est alar­mante. La France est en effet pas­sée en vingt ans de la pre­mière à la ving­tième place mon­diale en matière de san­té tan­dis que la mor­ta­li­té infan­tile aug­men­tait de 4 %. En outre, plus de 350 centres de san­té sont aujourd’hui gérés par des col­lec­ti­vi­tés locales, a sou­li­gné la mili­tante asso­cia­tive, preuve que les élus peuvent agir, même si la san­té ne relève pas direc­te­ment de leurs com­pé­tences.

Unité face à la droite et à l’extrême droite

La seconde par­tie du débat a por­té ensuite sur la vie asso­cia­tive et cultu­relle, consi­dé­rée comme l’âme de la com­mune. « Notre ambi­tion est simple mais forte : faire de Saint Mar­cel­lin une ville vivante, par­ti­ci­pa­tive et soli­daire, où la culture et les asso­cia­tions sont recon­nues comme des piliers de la vie locale », a expli­qué Alexan­dra Ruti­glia­no, membre du col­lec­tif d’u­nion de la gauche.

Celle-ci a pré­sen­té trois pro­po­si­tions fortes : la créa­tion d’une com­mis­sion cultu­relle par­ti­ci­pa­tive réunis­sant élus, asso­cia­tions et citoyens ; la gra­tui­té des salles muni­ci­pales pour les asso­cia­tions locales afin de favo­ri­ser leurs ini­tia­tives ; et l’intégration d’une page asso­cia­tive dans chaque numé­ro du jour­nal com­mu­nal, pour ren­for­cer la visi­bi­li­té et la recon­nais­sance du tis­su asso­cia­tif.

Éli­sa­beth Pouech (Génération.s), élue dans l’ex-majo­ri­té de Jean-Michel Revol — avant de démis­sion­ner — et ancienne res­pon­sable de la FCPE, condui­ra la liste aux côtés de Chris­tophe Gher­si­nu.

En conclu­sion, Chris­tophe Gher­si­nu a rap­pe­lé les valeurs fon­da­trices du col­lec­tif : une démarche de gauche, huma­niste et éco­lo­gique, orien­tée vers la convi­via­li­té, la soli­da­ri­té et la pré­pa­ra­tion de l’avenir. Le can­di­dat a lan­cé un appel à l’unité face à la droite et à l’extrême droite, invi­tant les habi­tants, anciens élus et élus actuels refu­sant la rési­gna­tion, à rejoindre ce pro­jet col­lec­tif, avec un objec­tif clair : faire de Saint-Mar­cel­lin une ville vivante, soli­daire et actrice de son ave­nir.

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