Grenoble. Soutien à la flottille de solidarité avec Gaza

Par Maryvonne Mathéoud

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Les manifestants se sont rassemblés place Victor-Hugo le 2 octobre, en fin d'après-midi, peu après l'arrivée de la manifestation intersyndicale.
Jeudi 2 octobre, à l'appel de l'Association France Palestine solidarité (AFPS) et parallèlement de plusieurs organisations de jeunesse, des centaines de personnes se sont rassemblées à Grenoble pour dénoncer fermement l’attaque dont a été victime la flottille Global Sumud, arraisonnée illégalement par l'armée israélienne en faisant route pour Gaza.

Qua­rante-trois navires d’une flot­tille d’aide pour la bande de Gaza ont été atta­qués par les forces navales israé­liennes mer­cre­di 1er octobre. La Glo­bal Sumud Flo­tilla, qui ras­semble des cen­taines de mili­tants pro-pales­ti­niens de plus de qua­rante pays, fai­sait route vers Gaza pour bri­ser le blo­cus de l’en­clave pales­ti­nienne et four­nir une aide huma­ni­taire à une popu­la­tion assié­gée, confron­tée à la famine et au géno­cide.

De nom­breux jeunes au sein du cor­tège, qui a défi­lé ensuite dans les rues du centre-ville.

Au cours de la nuit, les sol­dats sur­ar­més se sont empa­rés d’une ving­taine de vais­seaux en uti­li­sant des canons à eau contre des civils désar­més et non vio­lents. Ils ont cap­tu­ré les équi­pages de la flot­tille qui ont été trans­fé­rés à la pri­son de Ket­ziot, connue pour ses trai­te­ments inhu­mains.

Le mili­tant Jo Briant devant la ban­de­role rap­pe­lant l’ur­gence : « Stop géno­cide ».

Du côté du gou­ver­ne­ment fran­çais, c’est mal­heu­reu­se­ment silence radio. Pour­tant, trente-cinq citoyens fran­çais ont été inter­pel­lés illé­ga­le­ment par l’armée israé­lienne lors de l’arraisonnement des navires de la Glo­bal Sumud Flo­tilla. Leurs avo­cats vont dépo­ser plainte pour « détour­ne­ment de navire » et « déten­tion arbi­traire ». La France doit en effet pro­té­ger ses res­sor­tis­sants de la vio­lence de l’ar­mée israé­lienne.

« Face à cette urgence extrême, il faut des sanctions contre Israël »

Jean-Paul Four­croy, mili­tant de l’AFPS, s’est adres­sé aux mani­fes­tants gre­no­blois : « La France vient enfin de recon­naître l’É­tat de Pales­tine à l’oc­ca­sion de l’as­sem­blée géné­rale de l’O­NU du 22 sep­tembre 2025. C’est une avan­cée, mais elle arrive bien tard et dans une situa­tion d’ex­trême dan­ger pour le peuple pales­ti­nien. Mais pour prendre tout son sens, cette recon­nais­sance doit être sans condi­tions. Elle doit rap­pe­ler le droit incon­di­tion­nel à l’au­to­dé­ter­mi­na­tion du peuple pales­ti­nien, et elle doit être assor­tie de mesures concrètes pour mettre fin à l’oc­cu­pa­tion, à la colo­ni­sa­tion et à l’a­par­theid. »

Jean-Paul Four­croy est inter­ve­nu au micro au nom de l’AFPS.

Pour le mili­tant, « l’ur­gence reste aujourd’­hui de mettre fin au géno­cide et au net­toyage éthique que subit le peuple pales­ti­nien. Face à cette urgence extrême, il faut des actes, des sanc­tions contre Israël, tout de suite. Nous appor­tons notre plein sou­tien au peuple pales­ti­nien dans sa résis­tance au géno­cide, à la colo­ni­sa­tion et à l’a­par­theid », a‑t-il réaf­fir­mé en conclu­sion de son inter­ven­tion.

Dra­peaux pales­ti­niens et kef­fiehs dans la foule.
Plu­sieurs par­tis et orga­ni­sa­tions de gauche étaient pré­sents (PCF, LFI, NPA…) sur la place Vic­tor-Hugo.

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