Travailleur alpin : les communistes se penchent sur l’avenir de leur média

Par Travailleur Alpin

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Les militants communistes se sont réunis le 17 septembre au siège de la fédération, rue Émile-Gueymard, pour lancer le cycle de débats internes sur l'avenir du TA.
Là où beaucoup de journaux ont mis la clé sous la porte durant les années 90, l’Isère est l’un des rares départements à avoir conservé son titre de presse communiste et sa fête éponyme, qui rassemble chaque année plusieurs milliers de personnes. La fédération du PCF a lancé un grand chantier de réflexion sur ces outils, qui se tiendra durant l’automne.

Le Point du jour, l’É­cho du Centre, Liber­té heb­do, la Répu­blique de Lyon… Il y a quelques décen­nies, pas un ter­ri­toire n’é­tait dépour­vu de son propre jour­nal com­mu­niste, relais des luttes sociales et espace d’expression des classes popu­laires. Las ! La crise de la presse est pas­sée par là, et le nombre de titres s’est réduit, de ce côté-ci de l’échiquier poli­tique comme sur l’ensemble du pay­sage.

En Isère, si le Tra­vailleur alpin a sub­sis­té, on le doit au dévoue­ment de mili­tants infa­ti­gables qui ont su por­ter le titre à bout de bras dans des périodes dif­fi­ciles. Puis, durant la der­nière décen­nie, plu­sieurs moder­ni­sa­tions ont été enga­gées. Refonte de la maquette du men­suel en 2015, trans­for­ma­tion en socié­té coopé­ra­tive d’intérêt col­lec­tif (Scop) en 2018, lan­ce­ment d’une chaîne You­Tube en 2021, refonte du site inter­net en 2024… Autant d’investissements qui font aujourd’hui du Tra­vailleur alpin un outil tou­jours plus utile au mou­ve­ment pro­gres­siste du ter­ri­toire.

Fête du TA, un modèle robuste dans un contexte d’hécatombe

Du côté des fes­ti­vals indé­pen­dants, l’ère post-Covid rime avec dif­fi­cul­tés. Entre hausse des obli­ga­tions régle­men­taires, chan­ge­ment des habi­tudes et infla­tion qui impacte autant les dépenses tech­niques que le pou­voir d’achat des familles, bon nombre d’évènements ont dû mettre la clé sous la porte. D’autant qu’en paral­lèle, la région a « réorien­té » la majo­ri­té de ses sub­ven­tions, au détri­ment des évè­ne­ments asso­cia­tifs.

Dans cet envi­ron­ne­ment tour­men­té, la Fête du TA fait figure d’exception. Son modèle repo­sant très lar­ge­ment sur l’engagement béné­vole et la mobi­li­sa­tion des com­pé­tences du monde mili­tant – élec­tri­ciens, plom­biers, conduc­teurs poids lourd, etc – confère à cet évè­ne­ment popu­laire unique une rési­lience impor­tante, même s’il reste impac­té par les évo­lu­tions du monde.

L’arrivée à Saint-Egrève aura ain­si per­mis à la fête de retrou­ver un cadre arbo­ré appré­cié des familles, à l’image de ce que l’on pou­vait connaître au parc La Poya de Fon­taine [NDLR : depuis 2022, la nou­velle muni­ci­pa­li­té de droite a contraint la fête a quit­ter un lieu qu’elle occu­pait depuis… 1983].

Une conférence fédérale le samedi 22 novembre

C’est dans ce contexte que les com­mu­nistes isé­rois vont se pen­cher sur leur Tra­vailleur alpin. Le conseil dépar­te­men­tal de la fédé­ra­tion du PCF a en effet lan­cé ce mer­cre­di 17 sep­tembre le top départ d’un cycle de réflexion interne, qui se clô­tu­re­ra le same­di 22 novembre par une confé­rence fédé­rale ras­sem­blant des délé­gués de l’ensemble du ter­ri­toire.

Entre octobre et novembre, chaque sec­tion du Par­ti débat­tra ain­si en assem­blée pour pré­pa­rer cet évè­ne­ment et faire remon­ter des idées, pro­po­si­tions, sug­ges­tions… À n’en pas dou­ter, de quoi contri­buer à faire du Tra­vailleur alpin un outil tou­jours plus effi­cace et un acteur incon­tour­nable du pay­sage média­tique et cultu­rel local !

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