Fontaine. Des os de porc devant une salle de prière musulmane

Par Manuel Pavard

/

Image principale
Du saucisson et des ossements de porc ont notamment été déposés devant la porte de la salle Eugénie-Cotton. DR
Des os de porc ont été découverts ce vendredi 19 septembre à l'entrée de la salle Eugénie-Cotton, lieu de prière provisoire des musulmans fontainois, cible également d'inscriptions racistes. La section PCF Fontaine rive gauche du Drac condamne cet "acte lâche", exprimant sa "pleine solidarité" avec la communauté musulmane, tandis que le secrétaire départemental du PCF Isère dénonce la "libération de la parole raciste aux plus hauts niveaux de l'État et des médias dominants".

L’o­dieuse décou­verte a été faite ven­dre­di 19 sep­tembre au matin par les fidèles fré­quen­tant la salle Eugé­nie-Cot­ton, salle de prière uti­li­sée pro­vi­soi­re­ment par les musul­mans de Fon­taine en atten­dant la fin de la construc­tion de la mos­quée, ave­nue du Ver­cors. Du sau­cis­son et des os de porc étaient dépo­sés devant la porte d’en­trée et une ins­crip­tion raciste et isla­mo­phobe, « Char­lie (sic) Mar­tel 732, islam dehors », taguée sur une fenêtre.

Réagis­sant dans un com­mu­ni­qué dif­fu­sé ce same­di 20 sep­tembre, la sec­tion PCF Fon­taine rive gauche du Drac condamne « cet acte lâche, qui vise à inti­mi­der toute la com­mu­nau­té musul­mane ». Laquelle est assu­rée de leur « pleine soli­da­ri­té », ajoutent les mili­tants.

« Nous appe­lons à res­ter uni·es face à celles et ceux qui cherchent à divi­ser et à faire taire », pour­suivent les com­mu­nistes. Avant de s’a­dres­ser à Franck Lon­go : « Nous deman­dons au maire de Fon­taine de bien vou­loir prendre acte de ces actions odieuses et de faire une décla­ra­tion publique les condam­nant éga­le­ment. »

Le PCF Fon­taine l’af­firme une nou­velle fois, « ce n’est pas le mul­ti­cul­tu­ra­lisme qui menace notre pays dans sa cohé­sion ». Bien au contraire, « c’est l’austérité, le chô­mage et la pré­ca­ri­té, les fins de mois dif­fi­ciles d’une majo­ri­té de Fran­çais, les dévas­ta­tions inces­santes de l’environnement, la remise en cause du droit à la retraite et de la soli­da­ri­té entre les géné­ra­tions, la casse des ser­vices publics, dont l’école, lieu d’émancipation pour toutes et tous ».

Réac­tion de Jéré­mie Gio­no, secré­taire dépar­te­men­tal du PCF Isère

« Libé­rer la parole raciste aux plus hauts niveaux de l’É­tat et des médias domi­nants, ça a des consé­quences concrètes. Soli­da­ri­té avec les vic­times de ces actes de haine. Rap­pe­lons que M. le maire de Fon­taine (Modem) a dans son équipe deux élu•e•s connus pour des pro­pos flir­tant avec le racisme… »

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *