Pont-de-Claix. Une réunion pour discuter des municipales
Par Luc Renaud
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« On se dit parfois qu’heureusement que nous sommes là pour travailler sur les dossiers en commissions, parce que, souvent, c’est un peu le désert. » Daniel Bey, Patrick Durand et Alain Simiand sont élus d’opposition au conseil municipal du Pont-de-Claix. Ils ont été élus sur la liste Reprenons la parole en 2020, liste soutenue par le PCF. Elle avait totalisé 23% des suffrages face, notamment à celle conduite par Christophe Ferrari — par ailleurs président de Grenoble Alpes métropole — élu en rassemblant 62% des voix.
Élu d’opposition ne veut cependant pas dire opposition systématique face à une majorité municipale qui revendique son appartenance à la gauche. Outre Christophe Ferrari, ancien membre du Parti socialiste, on y retrouve des conseillers municipaux représentant les Ecologistes ou la France insoumise. Dans ce contexte, les élus du groupe communiste et apparentés travaillent sur des projets comme celui de la maison de retraite en projet ou les dossiers qui concernent la vie au quotidien, la circulation par exemple.

Non sans exigences. « Nous voulons être entendus et écoutés », précise Patrick Durand. Ce qui relève souvent d’un combat, dans cette commune où l’habitude est vive de décisions prises à quelques-uns dans le bureau du maire. Entendus et écoutés, surtout, compte tenu des enjeux : le développement de cette commune du Sud de l’agglomération grenobloise, s’il est positif, n’en crée pas moins des charges nouvelles pour le service public. L’arrivée à l’Etoile de la ligne A du tram, la réalisation de la halte ferroviaire, les constructions de logements à proximité de la voisine Echirolles, les implantations industrielles, au sud, au Saut-du-Moine ou dans le quartier des Papeteries… tout cela implique une sollicitation accrue du service public. Et puis « planter des arbres, c’est très bien, il faut juste penser à ramasser les feuilles à l’automne », relève Alain Simiand dans un sourire en pensant aux agents de la ville qui travaillent sur la voirie. Quartier par quartier, les trois élus font régulièrement remonter à la municipalité des listes de sujets de préoccupations des habitants qu’ils rencontrent.
Un service à la population de qualité, cela s’obtient parfois par la mobilisation. « Nous nous sommes battus avec les habitants contre la suppression des arrêts de bus de Marcelline et Amphithéâtre dont nous avons fini par obtenir la remise en service », se réjouit Patrick Durand. Cette attention au service public et à ses agents avaient conduit les trois élus du groupe à s’opposer au budget 2024 — il prévoyait des suppressions de postes d’agents municipaux — tandis qu’ils ont voté en faveur du budget 2025 qu’ils ont estimé plus acceptable.

A un an de l’élection municipale, les élus d’opposition ont commencé à travailler sur des pistes de propositions. Autour d’une nécessaire proximité du service public, des dossiers relevant de la santé, du projet de construction d’un nouvel Ehpad, ou encore des relations entre la commune et la métropole — « ce que fait la métro, nous l’apprenons après coup, devant le fait accompli, alors que des améliorations des projets pourraient être faites avec la population si les élus locaux étaient simplement au courant. »
De tout cela, Daniel Bey, Patrick Durand et Alain Simiand veulent en parler avec les citoyens de la commune. Ils invitent à une réunion publique le 21 mars prochain, à 17h30 à la maison des associations du Pont-de-Claix, pour un bilan de mandat et une réflexion sur la constitution des listes en vue de la prochaine élection municipale. Une assemblée qui se déroulera en présence de Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF et ancien élu à la ville du Pont-de-Claix.
