Pont-de-Claix. Une réunion pour discuter des municipales

Par Luc Renaud

/

Image principale
Patrick Durand, Alain Simiand et Daniel Bey venus appporter leur soutien aux grévistes de Vencorex, sur la plateforme chimique du Pont-de-Claix.
Les conseillers municipaux d'opposition élus en 2020 sur la liste Reprenons la parole organisent une réunion publique le 21 mars. Objectif, travailler des propositions qui pourront être mises en œuvre par une majorité de gauche renouvelée au sein de l'assemblée communale.

« On se dit par­fois qu’­heu­reu­se­ment que nous sommes là pour tra­vailler sur les dos­siers en com­mis­sions, parce que, sou­vent, c’est un peu le désert. » Daniel Bey, Patrick Durand et Alain Simiand sont élus d’op­po­si­tion au conseil muni­ci­pal du Pont-de-Claix. Ils ont été élus sur la liste Repre­nons la parole en 2020, liste sou­te­nue par le PCF. Elle avait tota­li­sé 23% des suf­frages face, notam­ment à celle conduite par Chris­tophe Fer­ra­ri — par ailleurs pré­sident de Gre­noble Alpes métro­pole — élu en ras­sem­blant 62% des voix.

Élu d’op­po­si­tion ne veut cepen­dant pas dire oppo­si­tion sys­té­ma­tique face à une majo­ri­té muni­ci­pale qui reven­dique son appar­te­nance à la gauche. Outre Chris­tophe Fer­ra­ri, ancien membre du Par­ti socia­liste, on y retrouve des conseillers muni­ci­paux repré­sen­tant les Eco­lo­gistes ou la France insou­mise. Dans ce contexte, les élus du groupe com­mu­niste et appa­ren­tés tra­vaillent sur des pro­jets comme celui de la mai­son de retraite en pro­jet ou les dos­siers qui concernent la vie au quo­ti­dien, la cir­cu­la­tion par exemple.

La nou­velle halte fer­ro­viaire en cours d’a­mé­na­ge­ment à proxi­mi­té immé­diate du ter­mi­nus du tram A.

Non sans exi­gences. « Nous vou­lons être enten­dus et écou­tés », pré­cise Patrick Durand. Ce qui relève sou­vent d’un com­bat, dans cette com­mune où l’ha­bi­tude est vive de déci­sions prises à quelques-uns dans le bureau du maire. Enten­dus et écou­tés, sur­tout, compte tenu des enjeux : le déve­lop­pe­ment de cette com­mune du Sud de l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise, s’il est posi­tif, n’en crée pas moins des charges nou­velles pour le ser­vice public. L’ar­ri­vée à l’E­toile de la ligne A du tram, la réa­li­sa­tion de la halte fer­ro­viaire, les construc­tions de loge­ments à proxi­mi­té de la voi­sine Echi­rolles, les implan­ta­tions indus­trielles, au sud, au Saut-du-Moine ou dans le quar­tier des Pape­te­ries… tout cela implique une sol­li­ci­ta­tion accrue du ser­vice public. Et puis « plan­ter des arbres, c’est très bien, il faut juste pen­ser à ramas­ser les feuilles à l’au­tomne », relève Alain Simiand dans un sou­rire en pen­sant aux agents de la ville qui tra­vaillent sur la voi­rie. Quar­tier par quar­tier, les trois élus font régu­liè­re­ment remon­ter à la muni­ci­pa­li­té des listes de sujets de pré­oc­cu­pa­tions des habi­tants qu’ils ren­contrent.

Un ser­vice à la popu­la­tion de qua­li­té, cela s’ob­tient par­fois par la mobi­li­sa­tion. « Nous nous sommes bat­tus avec les habi­tants contre la sup­pres­sion des arrêts de bus de Mar­cel­line et Amphi­théâtre dont nous avons fini par obte­nir la remise en ser­vice », se réjouit Patrick Durand. Cette atten­tion au ser­vice public et à ses agents avaient conduit les trois élus du groupe à s’op­po­ser au bud­get 2024 — il pré­voyait des sup­pres­sions de postes d’a­gents muni­ci­paux — tan­dis qu’ils ont voté en faveur du bud­get 2025 qu’ils ont esti­mé plus accep­table.

La sta­tion ter­mi­nale de la ligne A du tram, à l’Étoile.

A un an de l’é­lec­tion muni­ci­pale, les élus d’op­po­si­tion ont com­men­cé à tra­vailler sur des pistes de pro­po­si­tions. Autour d’une néces­saire proxi­mi­té du ser­vice public, des dos­siers rele­vant de la san­té, du pro­jet de construc­tion d’un nou­vel Ehpad, ou encore des rela­tions entre la com­mune et la métro­pole — « ce que fait la métro, nous l’ap­pre­nons après coup, devant le fait accom­pli, alors que des amé­lio­ra­tions des pro­jets pour­raient être faites avec la popu­la­tion si les élus locaux étaient sim­ple­ment au cou­rant. »

De tout cela, Daniel Bey, Patrick Durand et Alain Simiand veulent en par­ler avec les citoyens de la com­mune. Ils invitent à une réunion publique le 21 mars pro­chain, à 17h30 à la mai­son des asso­cia­tions du Pont-de-Claix, pour un bilan de man­dat et une réflexion sur la consti­tu­tion des listes en vue de la pro­chaine élec­tion muni­ci­pale. Une assem­blée qui se dérou­le­ra en pré­sence de Jéré­mie Gio­no, secré­taire dépar­te­men­tal du PCF et ancien élu à la ville du Pont-de-Claix.

Un déve­lop­pe­ment bien­ve­nu qui crée logi­que­ment de nou­veaux besoins en termes de ser­vice public.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *