Chambre d’agriculture. Les salariés votent, eux aussi

Dif­fi­cile de faire entendre sa voix lorsque l’on est sala­rié agri­cole. Les élec­tions dans les chambres d’agriculture sont l’une des occa­sions de le faire.

Elle ont lieu tous les six ans pour dési­gner les membres des conseils d’administration, qui sont com­po­sés de trente-trois membres élus dans dix col­lèges. Les col­lège des sala­riés agri­coles – 3A, sala­riés de la pro­duc­tion agri­cole – ne compte que trois élus, tan­dis celui des exploi­tants agri­coles – les patrons des sala­riés – en compte dix-huit, soit la majo­ri­té du conseil d’administration.

Aus­si faut-il cher­cher ailleurs que dans la ges­tion des chambres l’intérêt du vote pour les sala­riés. « Les résul­tats obte­nus à la fin des élec­tions déter­mi­ne­ront la repré­sen­ta­ti­vi­té, et donc le poids, de notre syn­di­cat dans les négo­cia­tions dépar­te­men­tales et natio­nales », sou­ligne Emme­line Tabillon, secré­taire du syn­di­cat CGT des gar­diens de trou­peaux et can­di­date à l’élection en cours.

Le poids des syndicats dans les négociations nationales et départementales

C’est aus­si la pos­si­bi­li­té d’avancer les reven­di­ca­tions des syn­di­cats CGT regrou­pés au sein d e la Fédé­ra­tion natio­nale agroa­li­men­taire et fores­tière. Elles portent sur les salaires, les condi­tions d’emplois trop sou­vent pré­caires, les retraites te la recon­nais­sance de la péni­bi­li­té du tra­vail, ain­si que le droit pour les sala­riés agri­coles à un accès à des acti­vi­tés sociales, cultu­relles et spor­tives.

Des reven­di­ca­tions qui seront direc­te­ment expri­mées mer­cre­di 22 jan­vier à par­tir de 8 heures devant la chambre d’a­gri­cul­ture de l’Isère par le syn­di­cat des gar­diens de trou­peaux.

Ce ras­sem­ble­ment met­tra éga­le­ment l’accent sur la situa­tion par­ti­cu­lière de cette pro­fes­sion. Des amé­lio­ra­tions ont com­men­cé à être obte­nues depuis que le syn­di­cat se mobi­lise pour rendre publiques les condi­tions de vie et de tra­vail des ber­gers et vachers, en terme d’horaires et de congés pays notam­ment. « Nous étions sur le point d’ob­te­nir une prime d’é­qui­pe­ment com­prise entre 100 et 250 euros par mois dans les Alpes du Nord », pré­cise Emme­line Tabillon. Dans le contexte des élec­tions dans les chambres et de la concur­rence entre la FNSEA et la Coor­di­na­tion rurale dans la course au moins-disant social, les négo­cia­tions ont été ajour­nées.

Pour deman­der la reprise des négo­cia­tions, la CGT appelle donc à une ras­sem­ble­ment le 22 devant la chambre d’agriculture de l’Isère et le jeu­di 23 jan­vier devant celle de Savoie.

Et appelle à voter CGT dans le col­lège sala­riés aux élec­tions dans les chambres d’agriculture.