Cyclone Chido à Mayotte : le Secours populaire de l’Isère appelle aux dons

Par Manuel Pavard

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Les secouristes à pied d'œuvre dans les décombres à Mayotte, ravagée par le passage du cyclone Chido. © Communication UIISC 7
La fédération de l'Isère du Secours populaire français a lancé, ce lundi 16 décembre, un appel aux dons financiers, pour venir en aide aux populations sinistrées, victimes du cyclone Chido qui a dévasté Mayotte samedi 14 décembre. Les dégâts sont immenses et les autorités craignent un bilan humain dramatique (vingt morts selon un décompte provisoire mais sans doute des centaines, voire plusieurs milliers).

Qua­rante-huit heures après le pas­sage dévas­ta­teur du cyclone Chi­do, qui l’a frap­pée de plein fouet ce same­di 14 décembre, Mayotte com­mence à pan­ser ses plaies. Mais la situa­tion sur place est apo­ca­lyp­tique et il fau­dra du temps aux Maho­rais pour recons­truire leur île, leurs habi­ta­tions, leurs infra­struc­tures… Et aus­si pour se recons­truire. Car le bilan humain s’an­nonce très lourd.

Clas­sé « cyclone tro­pi­cal intense », Chi­do a dévas­té Mayotte, détrui­sant bâti­ments et habi­ta­tions. © Com­mu­ni­ca­tion UIISC 7

Offi­ciel­le­ment, le der­nier point pro­vi­soire éta­bli ce lun­di, par le Centre minis­té­riel de veille opé­ra­tion­nelle et d’alerte, fai­sait état de vingt morts. Un nombre très lar­ge­ment sous-éva­lué, de l’a­veu même du pré­fet de Mayotte, qui redoute « plu­sieurs cen­taines » de décès, a mini­ma. « Peut-être appro­che­rons-nous le mil­lier, voire quelques mil­liers » de morts, a ain­si décla­ré Fran­çois-Xavier Bieu­ville, inter­viewé sur la chaîne publique Mayotte la 1ère.

Dans ce contexte, la fédé­ra­tion de l’I­sère du Secours popu­laire fran­çais (SPF) a immé­dia­te­ment acti­vé son dis­po­si­tif de soli­da­ri­té envers les vic­times de catas­trophes natu­relles. L’as­so­cia­tion lance donc « un appel aux dons finan­ciers sur son fonds d’urgence pour venir en aide aux popu­la­tions tou­chées par le cyclone Chi­do », à Mayotte et — à un degré moindre — dans les autres îles de l’ar­chi­pel des Comores, annonce-t-elle dans un com­mu­ni­qué dif­fu­sé ce lun­di 16 décembre.

Un pont aérien a aus­si­tôt été mis en place entre La Réunion et Mayotte. © Pré­fec­ture de Mayotte

Le Secours popu­laire de l’I­sère a d’ores et déjà pris contact avec ses par­te­naires maho­rais et como­riens, afin d’a­gir rapi­de­ment tout en four­nis­sant « un sou­tien aux sinis­trés qui va s’inscrire dans la durée ». Mai­sons et bâti­ments détruits, élec­tri­ci­té cou­pée, réseau de télé­pho­nie hors-ser­vice, eau potable et nour­ri­ture man­quantes… Dans le dépar­te­ment le plus pauvre de France, « d’im­por­tants dégâts sont à déplo­rer et les per­sonnes vul­né­rables vivant dans des habi­tats pré­caires ont subi de plein fouet les vents vio­lents », sou­ligne l’or­ga­ni­sa­tion.

Les cases et bara­que­ments de for­tune abri­tant de nom­breux immi­grés — essen­tiel­le­ment des Como­riens sans-papiers — ont ain­si été rava­gés, trans­for­més en amas de tôles et de bois, à l’i­mage de Kawé­ni, le plus grand bidon­ville de France, en péri­phé­rie de Mamoud­zou, tota­le­ment rasé par le cyclone. Il y a urgence : « Le Secours popu­laire a besoin de moyens finan­ciers pour sou­te­nir les sinis­trés, mais éga­le­ment appor­ter une aide pour rééqui­per des struc­tures col­lec­tives et orga­ni­ser des jour­nées bon­heur afin de per­mettre une bouf­fée d’oxygène loin des tra­cas quo­ti­diens. »

À Mamoud­zou et dans toute l’île, la qua­si-tota­li­té des habi­tats pré­caires ont été rayés de la carte. © Com­mu­ni­ca­tion UIISC 7

L’as­so­cia­tion, qui a déjà noué « des liens forts » avec dif­fé­rentes struc­tures maho­raises, s’a­dresse donc à « toutes les bonnes volon­tés ». Dona­teurs, béné­voles, par­te­naires, entre­prises, per­son­na­li­tés… Tous sont invi­tés à « se mobi­li­ser pour appor­ter une soli­da­ri­té concrète et cha­leu­reuse aux familles sinis­trées », implore le SPF.

Com­ment faire un don pour Mayotte ?

Les dons finan­ciers peuvent être envoyés au Secours popu­laire fran­çais – Fédé­ra­tion de l’I­sère, 8 rue des Peu­pliers, 38100 Gre­noble. Tél : 04 76 23 64 30. Pré­ci­ser « Fonds d’urgence ».

don.secourspopulaire.fr/urgence

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