Saint-Martin‑d’Hères. La disparition de Madeleine Barathieu
Par Max Blanchard
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Madeleine Barathieu.
Personnalité humaine et attachante, Madeleine Barathieu, militante communiste, nous a quittés.
Née le 15 avril 1932 à Claix, cette fille d’ouvrier avait à peine 19 ans qu’elle battait le pavé dans les manifestations contre la guerre du Vietnam ou en soutien au FLN en Algérie. “On vivait dans une grande ferme. Pendant que papa était au travail, maman cultivait la terre et nourrissait les personnes en difficulté”, aimait-elle à raconter. Et d’ajouter : “l’idée d’une société plus juste et solidaire m’a été transmise par ma mère une chrétienne de gauche qui donnait de son temps sans compter”.
Bac en poche, elle devient conseillère en économie sociale et solidaire, puis enseignante en français et mathématiques au centre des métiers de la soie à Voiron en 1952. Directrice de deux centres sociaux de Grenoble en 1965 et 1968, elle travailla avec le maire Hubert Dubedout à la mise en place de lieux de rencontres dans les nouveaux quartiers.
En 1977, elle devient adjointe aux affaires sociales de Jo Blanchon à la mairie de Saint-Martin d’Hères, puis sera sa première adjointe en 1983. Parallèlement, elle sera élue conseillère générale du canton Nord de St-Martin d’Hères de 1985 à 1998, dont elle présidera également durant un temps le groupe communiste. A l’issue de ses mandats, elle deviendra présidente de l’association Solidarité enfance, et dirigera “la Brocante de mamie”.
Mère de quatre enfants, militante du Mouvement de la paix, elle était l’épouse de Simon Barathieu, qui fut directeur de MJC puis animateur infatigable de l’association France Palestine.