Grenoble. Halte aux massacres à Gaza et en Cisjordanie !
Par Maryvonne Mathéoud
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Au départ de la manifestation qui a parcouru les rues de Grenoble.
C’est sous cette injonction que près de 1500 personnes ont défilé dans les rues de Grenoble ce samedi 16 décembre à l’appel de l’Association France Palestine solidarité (AFPS)
« Ce qui est en train de se passer à Gaza est un crime contre l’humanité, nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et permanent, l’arrêt définitif des bombardements et des déplacements forcés de la population, la levée immédiate, compète et durable de blocus de Gaza, la protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie », déclare Jean Paul Froucroy dans son intervention au nom de l’AFPS.Jean-Paul Froucroy.
La situation à Gaza est terrible. Le 13 décembre, l’acteur et metteur en scène palestinien résidant à Gaza Hossam Al-Madhoun a témoigné : « J’ai eu de la chance hier. J’ai obtenu un sac de 25 kilo de farine de pain (à cinq fois le prix normal). C’est assez pour deux semaines pour les dix-huit personnes à la maison. J’espère même avoir un peu de chance et obtenir une demi bouteille de gaz de cuisine ce qui pourrait suffire pour dix jours (également au triple du prix initial). Le bois pour le feu est rare. La bande de Gaza est si petite et la zone agricole est très limitée. Il n’y a pas de forêts. Les gens ont commencé à couper des arbres pour obtenir du bois pour le feu, bien que les arbres frais ne brûlent pas. Mais les gens sont désespérés et font tout ce qu’il peuvent pour survivre ». Le 12 décembre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait : « le dernier hôpital à peine fonctionnel dans le nord de Gaza est une « zone de catastrophe humanitaire »les conséquences des bombardements israéliens pour les civils gravement malades et blessés sont désastreuses ». À l’hôpital Al-Ahli de la ville de Gaza les couloirs débordent de gens, les médecins soignent les gens à même le sol et le carburant, l’oxygène, la nourriture et l’eau sont rares. « En seulement soixante-six jours de combats, la bande de Gaza est passée d’un système de santé qui fonctionne raisonnablement à une situation où plus des deux tiers de ses 36 hôpitaux et plus de 70 % des établissements de soins de santé primaires sont hors service », a indiqué le Dr Peeperkorn. La majorité des 1,8 million de personnes déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza ont cherché refuge dans le Sud, où elles vivent actuellement dans des conditions épouvantables. La seule solution est un cessez-le-feu immédiat et durable et l’approvisionnement sans restriction de l’assistance humanitaire pour l’ensemble de la bande de Gaza.