Université de Grenoble. Précarité des vacataires, enseignement précaire

Par Travailleur Alpin

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La météo n’y avait pas mis du sien, mais la détermination est restée intacte.

Un rassemblement était organisé le 5 mai sur le campus de Grenoble pour soutenir une délégation venue négocier avec la présidence de l’université des conditions de travail et de rémunération décentes pour les vacataires. Des salariés qui sont devenus des piliers de l’enseignement supérieur.

Le col­lec­tif des vaca­taires de l’université de Gre­noble Alpes (UGA) appe­lait ce 5 mai à un ras­sem­ble­ment pour sou­te­nir la délé­ga­tion qui avait ren­dez-vous avec le pré­sident de l’université pour dis­cu­ter de la mise en oeuvre de contrats de tra­vail pour tous·tes les vaca­taires.

Mal­gré une météo bien maus­sade, une tren­taine de per­sonnes (vaca­taires, étu­diants, per­son­nels, repré­sen­tants des orga­ni­sa­tions syn­di­cales CGT, SUD, FSU, UNEF) ont ain­si sou­te­nu les reven­di­ca­tions du col­lec­tif, qui a rap­pe­lé à cette occa­sion quelques élé­ments clés de la situa­tion des vaca­taires à l’UGA : 

  • Dans un contexte d’asphyxie bud­gé­taire des uni­ver­si­tés et de réduc­tion mas­sives des postes de titu­laires, l’UGA, comme les autres, fonc­tionne en fai­sant mas­si­ve­ment appel à des per­son­nels pré­caires, notam­ment en matière d’enseignement, où, en moyenne 20% des heures sont effec­tuées par des doc­to­rants (étu­diants en cours de thèse) ; ain­si, d’a­près le bilan social 2019–2020, cette année-là 5969 vaca­taires d’en­sei­gne­ment ont été recruté·es contre 2065 titu­laires enseignant·es en poste.
  • Outre des condi­tions de tra­vail déplo­rables pour les vaca­taires (paie­ment dif­fé­ré, mis­sions sou­vent mal défi­nies, rému­né­ra­tion horaire infé­rieure au SMIC, par­fois sans coti­sa­tions sociales…), cette situa­tion génère une dégra­da­tion de la qua­li­té des ensei­gne­ments de l’université.

Depuis décembre 2021, des doctorant·es et des per­son­nels BIATSS (per­son­nels de biblio­thèques, ingé­nieurs, admi­nis­tra­tifs, tech­niques, sociaux et de san­té), vaca­taires, syndiqué.es à la CGT et à SUD ou non syndiqué.es, se sont organisé·e·s en col­lec­tif et mobilisé·e·s pour obte­nir de l’université des contrats de tra­vail pour tous·tes les vaca­taires. Après une pre­mière ren­contre avec la pré­si­dence pour faire état de leurs reven­di­ca­tions, ils ont obte­nu ce nou­veau ren­dez-vous afin d’examiner un pro­jet de contrat type, qui ne leur a d’ailleurs été four­ni que le 4 mai dans l’a­près-midi !

Dif­fi­cile de ne pas y voir un manque d’empressement de la pré­si­dence de l’université à mettre en œuvre les contrats reven­di­qués.

Nous ren­drons compte des résul­tats de cette ren­contre, dès que connus, sur le site du TA et dans un article plus détaillé du numé­ro de juin de l’é­di­tion papier du Tra­vailleur alpin.

Clau­dine Kahane

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