Tornier à Montbonnot, négociations en cours
Par Pierre-Jean Crespeau
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Rassemblement le 9 février, devant l’usine, à Montbonnot dans la vallée du Grésivaudan.
Chez Tornier, fabricant de matériel orthopédique, les négociations se sont poursuivies le 9 février dans l’usine en grève depuis le 5. Sur 480 postes, le plan social prévoit d’en supprimer 93 et d’en transférer 65, dont 13 à Nogent dans la Haute-Marne (région Grand Est). Nous reviendrons ce mercredi 10 février sur l’évolution de la situation.
Ce 9 février 2021, on entendait résonner des percussions depuis l’avenue de l’Europe : un rassemblement était organisé à partir de 13h devant le site de Tornier Wright, à Montbonnot. Une centaine de personnes y participait.*
Emmanuelle Perez, déléguée syndicale CGT, annonçait la couleur : « On va rentrer en négociation, faire des suspensions de séance et c’est vous qui allez décider. Nous sommes vos représentants, nous ne sommes pas les décideurs. Si vous trouvez que leurs propositions sont bidons alors on continuera, si vous les trouvez bonnes on arrêtera. Mais c’est vous qui allez décider. »
La direction pourrait lâcher du lest
La délégation est partie négocier sous un tonnerre d’applaudissements, symbole de l’unité des salarié-e-s de Tornier en lutte pour sauvegarder le maximum d’emplois, ainsi que des conditions de départ respectueuses. Les premiers retours font état d’un chantage de la direction au droit de grève, mais après une autre session de négociation et face à la détermination des salarié-e-s, les choses ont l’air de bouger.
Marie-Pierre Pilon déléguée syndicale CFDT s’exprimait : « On est prêt à renégocier s’ils nous donnent tout de suite une somme. On fait un pas vers eux, ils doivent faire un pas vers nous. » Et elle ajoutait : « Ils sont d’accord et sont en train de réfléchir pour faire une proposition sur l’indemnité supra-légale. »
La confiance a été entamée, la direction va devoir donner des gages de bonne volonté.
Suite le 10 février.
* salarié-e-s, représentants de la CGT et de la CFDT, soutenus par l’UL CGT Grésivaudan, la CGT ST MICRO, le PCF, le NPA, la France Insoumise avec Emilie Marche élue régionale, et des étudiants de l’UNEF.
Emmanuelle Perez rappelle que les décisions sur l’issue du conflit seront prises par l’ensemble des salariés.
A l’issue de la réunion avec la direction, la délégation syndicale rend compte de l’état des discussions.