Ce 4 février, l’action se déconfine

Par Max Blanchard

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Les unions départementales Solidaires, FSU et CGT ont présenté ce lundi à la presse grenobloise les raisons de la mobilisation qui aura lieu jeudi 4 février.

À quelques heures de la journée d’action nationale et interprofessionnelle du 4 février, l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, CNT, UNEF, UEG, UNL, a souligné l’importance de l’initiative.

Pre­mière étape : un constat. Que mal­gré les consé­quences éco­no­miques, sociales, envi­ron­ne­men­tales et désor­mais sani­taires des poli­tiques ultra-libé­rales menées depuis des années, le gou­ver­ne­ment per­siste et signe dans sa stra­té­gie du choc.

Deuxième étape : la mise en œuvre d’une poli­tique net­te­ment anti-popu­laire. Alors que le pré­sident de la Répu­blique recon­nais­sait il y a moins d’un an la néces­si­té de sor­tir la san­té du sec­teur mar­chand, les lits et les ser­vices conti­nuent à fer­mer à l’hôpital public, les per­son­nels sont tou­jours mal­trai­tés, et le sec­teur est de plus en plus confié aux inté­rêts pri­vés ! Dans les faits, les mesures prises par l’exécutif pour offi­ciel­le­ment faire face à une pan­dé­mie pré­sen­tée comme sans pré­cé­dent, pro­tègent les inté­rêts des plus aisés et des grands groupes au détri­ment des sala­riés et de l’ensemble de la popu­la­tion.

Fran­çois Mar­chive, pour Soli­daires, dénonce “un gou­ver­ne­ment de com­bat ani­mé par des idéo­logues du Medef qui nous emmènent droit dans le mur “, pre­nant notam­ment à témoin la lutte des fac­teurs du Gré­si­vau­dan où La Poste conti­nue ses plans de restruc­tu­ra­tion.

Mani­fes­ta­tion le 4 février à 10h au départ de la place de la gare de Gre­noble

En guise de soli­da­ri­té, les action­naires et les patrons des grosses entre­prises béné­fi­cient de réduc­tions d’impôts et de mil­liards d’euros pour la « relance », alors même qu’ils mul­ti­plient les plans de licen­cie­ments. Divi­dendes et CAC 40 crèvent des pla­fonds. Pour FO, “c’est le capi­tal qui est res­pon­sable, et le gou­ver­ne­ment est à son ser­vice !”.

Il est indis­pen­sable, vital même, de ne pas lais­ser faire. Depuis la pré­cé­dente ini­tia­tive uni­taire, ras­sem­ble­ments et concer­ta­tions se sont déve­lop­pés dans toutes les orga­ni­sa­tions syn­di­cales. En jan­vier, la CGT a mul­ti­plié les ren­contres et les assem­blées avec les sala­riés dans les entre­prises, la FSU a orga­ni­sé des mee­tings vir­tuels… Il faut aujourd’hui pas­ser à une vitesse supé­rieure dans la mobi­li­sa­tion. Comme le sou­ligne Nico­las Benoit, secré­taire dépar­te­men­tal de la CGT, “la ques­tion qui est posée est celle du rap­port de force qu’il faut ins­tau­rer pour faire recu­ler cette poli­tique néfaste !” Il l’exprime avec fer­me­té : “La résis­tance est néces­saire et légi­time contre la pré­ca­ri­té”.

C’est ce qu’auront à cœur de cla­mer les mil­liers d’Isérois qui se ras­sem­ble­ront jeu­di pro­chain à 10 heures, place de la gare à Gre­noble.

Nicolas-Benoit/

Nico­las Benoît, secré­taire de l’u­nion dépar­te­men­tale CGT.

Serge-Paillard/

Serge Paillard, secré­taire dépar­te­men­tal de la FSU.

Francois-Marchive/

Fran­çois Mar­chive, res­pon­sable dépar­te­men­tal de l’u­nion syn­di­cale Soli­daires.

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