La CGT santé Isère appelle les parlementaires à rejeter le budget de la Sécurité sociale
Par Luc Renaud
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L’ Union syndicale départementale CGT santé action sociale de l’Isère appelle à « tenir des assemblées générales dans les établissements pour préparer une mobilisation de grande ampleur le 2 décembre 2025 ».
Le syndicat craint en effet que budget 2026 de la Sécurité sociale enregistre une baisse significative : « 7 milliards en moins pour la santé, 7 milliards en plus pour la guerre ! » De quoi déclarer « l’urgence sanitaire et sociale ».
La CGT met en relation cette perspective d’austérité budgétaire avec les réalités vécues partout dans le pays. « Des maternités ferment, menaçant la sécurité des femmes et des nouveau-nés ; dans la protection de l’enfance, des jeunes se retrouvent livrés à eux-mêmes, parfois poussés à la prostitution ; les urgences et le SAMU débordent, provoquant des morts évitables ; dans les Ehpad, des personnes âgées souffrent et meurent dans l’indifférence faute de personnel », constate le syndicat.
7 milliards de plus, 7 milliards de moins
Et de relever qu’il est « d’ailleurs cynique de constater que Mme Vautrin, ex-ministre de la Santé devenue ministre des Armées, a trouvé 7 milliards d’euros en changeant simplement de portefeuille ».
La CGT demande la suppression des franchises médicales, la prise en charge à 100 % des affections longues durées, le maintien de l’AME, l’arrêt des fermetures de lits, le maintien et la réouverture des services d’urgence, des embauches et la revalorisation des salaires, l’arrêt des exonérations de cotisations sociales, l’arrêt du développement du secteur lucratif, le développement d’un service public de santé et d’action sociale.
En conséquence, la CGT santé action sociale Isère appelle les parlementaires à rejeter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, actuellement en débat à l’Assemblée nationale.
Le syndicat rappelle que « les recettes de la Sécurité Sociale doivent être assises sur les cotisations sociales avec une répartition des richesses » et « réaffirme qu’il est bien l’heure d’ouvrir le débat sur le développement de la Sécurité Sociale basé sur une politique de revalorisation des salaires et de l’emploi ».


