Jeunes communistes. Du droit à bien se nourrir à celui de pouvoir étudier
Par Luc Renaud
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« Un étudiant est revenu pour nous dire que les poires étaient bonne », sourit Naomi Mondange, secrétaire fédérale des Jeunes communistes de l’Isère. Le stand « fruits et légumes solidaires » avait pris ses quartiers sur le campus, ce lundi – un autre était tenu ce lundi par les communistes grenoblois à la Villeneuve après les douze autres points de vente de cette fin de semaine.
Sur le campus de Saint-Martin‑d’Hères, elles étaient une dizaine de militantes – des jeunes femmes, très majoritairement – pour assurer la vente, mais aussi engager le débat aux quatre coins du parvis. Des étudiantes de la première année de licence au master, mais aussi une lycéenne en bac pro, une jeune femme à la recherche d’un emploi… et un étudiant en première année de sciences humaines.
Peu de fruits et légumes dans le panier étudiant, encore moins de frais
L’initiative rencontrait un écho particulier. « La précarité étudiante étant ce qu’elle est aujourd’hui, très peu de jeunes achètent des fruits et légumes, encore moins des frais », constate Naomi. Aussi la première réaction est-elle de s’étonner des prix pratiqués sur ces points de vente. « C’est vraiment pas cher. » Pas cher et pourtant rémunérateur pour les producteurs. « Du bio, en circuit très court, pas cher… ça montre bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec la grande distribution. » La qualité en prime. « Une dame avait acheté des fruits dimanche à la Capuche au stand du PCF et elle est revenu ce lundi en nous disant que c’était vraiment bon et pas cher. »
Une démonstration sur l’alimentation qui s’accompagne de bien d’autres débats. Un tract de la JC était diffusé pour appeler à la manifestation de ce jeudi 2 octobre, un autre pour exiger un service public de l’orientation en remplacement de Parcoursup. « La sélection instaurée par Parcoursup, ça concerne les lycéens, mais aussi tous les étudiants en réorientation. »
La vente des fruits et légumes solidaires, pour les jeunes communistes, c’est un moment de solidarité étudiante, mais pas que.
