Travailleur alpin : les communistes se penchent sur l’avenir de leur média
Par Travailleur Alpin
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Le Point du jour, l’Écho du Centre, Liberté hebdo, la République de Lyon… Il y a quelques décennies, pas un territoire n’était dépourvu de son propre journal communiste, relais des luttes sociales et espace d’expression des classes populaires. Las ! La crise de la presse est passée par là, et le nombre de titres s’est réduit, de ce côté-ci de l’échiquier politique comme sur l’ensemble du paysage.
En Isère, si le Travailleur alpin a subsisté, on le doit au dévouement de militants infatigables qui ont su porter le titre à bout de bras dans des périodes difficiles. Puis, durant la dernière décennie, plusieurs modernisations ont été engagées. Refonte de la maquette du mensuel en 2015, transformation en société coopérative d’intérêt collectif (Scop) en 2018, lancement d’une chaîne YouTube en 2021, refonte du site internet en 2024… Autant d’investissements qui font aujourd’hui du Travailleur alpin un outil toujours plus utile au mouvement progressiste du territoire.
Fête du TA, un modèle robuste dans un contexte d’hécatombe
Du côté des festivals indépendants, l’ère post-Covid rime avec difficultés. Entre hausse des obligations réglementaires, changement des habitudes et inflation qui impacte autant les dépenses techniques que le pouvoir d’achat des familles, bon nombre d’évènements ont dû mettre la clé sous la porte. D’autant qu’en parallèle, la région a « réorienté » la majorité de ses subventions, au détriment des évènements associatifs.
Dans cet environnement tourmenté, la Fête du TA fait figure d’exception. Son modèle reposant très largement sur l’engagement bénévole et la mobilisation des compétences du monde militant – électriciens, plombiers, conducteurs poids lourd, etc – confère à cet évènement populaire unique une résilience importante, même s’il reste impacté par les évolutions du monde.
L’arrivée à Saint-Egrève aura ainsi permis à la fête de retrouver un cadre arboré apprécié des familles, à l’image de ce que l’on pouvait connaître au parc La Poya de Fontaine [NDLR : depuis 2022, la nouvelle municipalité de droite a contraint la fête a quitter un lieu qu’elle occupait depuis… 1983].
Une conférence fédérale le samedi 22 novembre
C’est dans ce contexte que les communistes isérois vont se pencher sur leur Travailleur alpin. Le conseil départemental de la fédération du PCF a en effet lancé ce mercredi 17 septembre le top départ d’un cycle de réflexion interne, qui se clôturera le samedi 22 novembre par une conférence fédérale rassemblant des délégués de l’ensemble du territoire.
Entre octobre et novembre, chaque section du Parti débattra ainsi en assemblée pour préparer cet évènement et faire remonter des idées, propositions, suggestions… À n’en pas douter, de quoi contribuer à faire du Travailleur alpin un outil toujours plus efficace et un acteur incontournable du paysage médiatique et culturel local !
Robert W. Wellnes