Grenoble. « Paix,  en finir avec l’économie de guerre »

L’union dépar­te­men­tale CGT était à l’initiative d’un ras­sem­ble­ment pour la paix, ce 25 mars. Dans l’appel à y par­ti­ci­per qu’elle avait lan­cé, la CGT esti­mait notam­ment qu’ « au pré­texte d’un néces­saire sou­tien mili­taire à l’U­kraine – suite au retrait de l’aide amé­ri­caine – dans  un effort  jusqu’au-bou­tiste pour main­te­nir une situa­tion de conflit, l’Eu­rope s’en­ferme dans une mili­ta­ri­sa­tion à marche for­cée avec un plan  de réar­me­ment visant à mobi­li­ser 800 mil­liards d’eu­ros dont 150 mil­liards d’eu­ros via un emprunt com­mun ».

En pre­nant la parole, Nico­las Benoit, secré­taire géné­ral de l’UD-CGT de l’Isère, pré­ci­sait que « La CGT déve­lop­pe­ra des ini­tia­tives en faveur de la paix en tra­vaillant notam­ment avec la Confé­dé­ra­tion euro­péenne des syn­di­cats et la Confé­dé­ra­tion syn­di­cale inter­na­tio­nale à la construc­tion d’un 1^er mai très fort, qui place au cœur de ses luttes la paix, la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale et le pro­grès social et envi­ron­ne­men­tal ».

Pierre-Jean Cres­peau, pré­sident du Mou­ve­ment de la paix (Isère), une repré­sen­tante de Soli­daires puis Serge Beni­to (PCF) se sont expri­més au lors de ce ras­sem­ble­ment.

Avec force, convic­tion et talent, Patrick Seyer, comé­dien, a lu une série de poèmes dont celui du poète maro­cain Abdel­la­tif Laâ­bi, Paix.

Paix
Tu me manques
Tu nous manques
Tu manques à cette huma­ni­té per­due
À cette pla­nète sup­pli­ciée
Et jusqu’à l’insondable,
l’impassible uni­vers.

Paix
Donne-nous la main
Le temps pour nous de réap­prendre
À res­pi­rer, mar­cher,
Regar­der, écou­ter,
Rire, pleure,
Le temps de réap­prendre :
les mots de la ten­dresse,
les gestes de l’amour,
l’alphabet de la beau­té
le bré­viaire de la fra­ter­ni­té »

Abdel­la­tif Laâ­bi