Fontaine. Claudine Didier appelle les femmes à prendre des responsabilités politiques
Par Luc Renaud
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L’occasion d’un constat pour Claudine Didier, cheffe de file des communistes fontainois pour la prochaine élection municipale : « nous nous engageons au quotidien : chez soi, auprès de nos familles, au travail, auprès des associations des parents d’élèves de la maternelle au lycée, auprès de toutes autres associations pour nos propres activités ou celles de nos conjoints, nos enfants. Par exemple, quelle maman n’a jamais fait de gâteau pour une association, aider lors de sorties associatives ou scolaires ? Notre engagement est à la hauteur du temps que nous voulons et pouvons accorder aux activités de notre choix. »
Pourtant, malgré des discours, des lois et des évolutions sociétales, « la reconnaissance des droits ne signifie pas leur application effective. Les inégalités persistent dans tous les aspects de la vie », rappelait Dadou Di Bilio Contreras, membre de l’exécutif de la section. Ce que se traduit très concrètement : « Emplois mal rémunérés et dévalorisés, temps partiels imposés, difficile conciliation de la vie professionnelle et familiale, manque de structures de garde : le salaire des femmes reste inférieur d’un quart à celui des hommes, leur retraite de 40 %. Premières employées et usagères des services publics, elles compensent les carences de l’État auprès des enfants, des personnes âgées ou en situation de handicap, au détriment de leur travail et de leur santé. En détruisant volontairement les services publics, les politiques libérales ont dégradé la vie des femmes. »
« Nous savons prendre nos responsabilités »
Une réalité face à laquelle Claudine Didier appelle à réagir. « Osons-nous prendre la parole, donner notre avis ? Pas toujours facile avec l’éducation que nous avons reçue dans une société patriarcale. Nous nous freinons. Oui, nous les femmes avons des freins dans nos parcours professionnels et devons faire des choix. Nous savons prendre des responsabilités dans notre vie personnelle, nous sommes donc aptes à les prendre dans la vie professionnelle et dans la politique. »
D’où les revendications exprimées par Dadou Di Bilio Contreras : « L’abrogation de la réforme des retraites et une nouvelle loi pour le retour à la retraite à 60 ans à taux plein ; la revalorisation des statuts et des salaires des métiers à prédominance féminine ; la défense et le développement des services publics de qualité sur l’ensemble du territoire ; la création d’un service public de la petite enfance ; des moyens aux services publics hospitaliers ; la réouverture des maternités de proximité ; la création d’un réel statut du foyer monoparental ; une loi cadre et le budget de 3 milliards d’euros pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes ; des moyens à la justice et à la police pour répondre efficacement aux victimes de violences sexuelles et sexistes ; la visibilisation de la place qui leur est due dans l’espace public et dans les programmes d’enseignement. »
Un appel à faire de la politique
Claudine Didier place ses espoirs dans la jeunesse. Elle qui a exercé la responsabilité de la délégation à l’égalité femmes hommes lorsqu’elle était élue municipal en veut pour preuve ses rencontres avec de jeunes élèves sur le thème de l’égalité la citoyenneté et la place des femmes en politique. « Tous ces jeunes posaient des questions pertinentes et les deux heures de cours sont passées très vite pour eux et pour moi. » Et de souligner l’intérêt du conseil municipal des jeunes que la municipalité actuelle a supprimé.
Une jeunesse qu’elle appelle à se mobiliser, à faire de la politique. Les jeunes femmes, tout particulièrement. « La politique c’est faire des choix et avoir la capacité d’agir, au niveau communal entre autres, dans la proximité. C’est agir pour rappeler ou pointer les évolutions à faire pour l’égalité F/H. C’est aussi s’engager collectivement, se soutenir ensemble femmes et hommes pour une monde meilleur et il en a plus que jamais grand besoin. »
Claudine Didier s’engage
A cet égard, Claudine Didier prend un engagement. Lorsqu’en mars 2026, le PCF, les partis de gauche et les collectifs citoyens assureront la responsabilité de la direction municipale, « nous serons attentives et attentifs à aller vers une représentation à égalité femmes hommes dans les instances de démocratie participative notamment et, au vu des inégalités subies par les femmes, leur permettre d’avoir accès à leurs droits fera partie de nos priorités ».