TPE, syndicalisation… la bonne santé de la CGT Isère

Par Maryvonne Mathéoud

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Soirée festive pour le traditionnel rendez-vous des voeux de l'union départementale CGT.
C’est dans la salle des fêtes d’Échirolles que l’UD CGT présentait ses vœux au monde du travail pour l’année 2025. Une soirée conviviale avec un repas pris en commun par deux cent cinquante convives, suivi d'un concert. Nicolas Benoit, secrétaire général de l'union départementale CGT, a insisté sur la dénonciation des inégalités sociales, tout en notant que l'argent existe pour abroger la réforme des retraites, avant d'évoquer les luttes sociales qui se sont développées en 2024.

Dans son inter­ven­tion, Nico­las Benoit, secré­taire dépar­te­men­tal de la CGT, a remer­cié les nom­breuses orga­ni­sa­tions pré­sentes ain­si que les quelque 250 par­ti­ci­pants à cette soi­rée fes­tive, ce jeu­di 16 jan­vier. La for­mule adop­tée cette année était celle d’un ban­quet popu­laire et un concert.

Le repré­sen­tant syn­di­cal a éga­le­ment décrit la ter­rible catas­trophe cau­sée à Mayotte par le cyclone Chi­do, le 14 décembre der­nier. « La situa­tion que tra­versent les Maho­rais est dra­ma­tique et les ser­vices de l’état sont dépas­sés, voire inopé­rants », dénonce-t-il. « La soli­da­ri­té de la CGT s’est très vite orga­ni­sée, à ce jour près de 100 000 euros ont été récol­tés par divers cir­cuits », pour­suit-il.

Nico­las Benoit, secré­taire de l’u­nion dépar­te­men­tale CGT Isère.

Puis, Nico­las Benoit est reve­nu sur l’année 2024. « L’annonce de la dis­so­lu­tion de l’Assemblée natio­nale, suite au score inédit de l’extrême droite fran­çaise, attei­gnant les 30 % aux élec­tions euro­péennes, a été un choc. » Il rap­pelle le sur­saut de la gauche qui, grâce à la créa­tion du NFP et à l’implication de la socié­té civile et des orga­ni­sa­tions syn­di­cales, a per­mis d’empêcher le RN d’arriver au pou­voir. Le secré­taire de l’UD fus­tige par ailleurs le refus du pré­sident Macron de nom­mer un Pre­mier ministre de gauche.

Dans la période, Nico­las Benoit égrène les reculs : salaires blo­qués, pou­voir d’achat com­pri­mé, emplois détruits ou mena­cés par dizaines de mil­liers, ser­vices publics au régime sec. Mais aus­si les nom­breuses luttes qui ont eu lieu en 2024, comme à Ven­co­rex avec 63 jours de grève, à la cli­nique du Dau­phi­né… Sans oublier de citer les élec­tions dans les très petites entre­prises (TPE) où la CGT conforte sa pre­mière place avec 27,64 % (+ 1,33 point), devant la CFDT 14,86 % (-1,60), l’UNSA 14,38 % (-1,51) et FO 11,69 % (-2,15), mal­gré la faible par­ti­ci­pa­tion des sala­riés. A noter que la CGT pro­gresse for­te­ment dans le col­lège cadre de ces élec­tions, à +4,7 %, en deuxième posi­tion der­rière la CFE-CGC.

Ambiance rock, pour une soi­rée qui s’est pro­lon­gée.

Nico­las Benoit sou­ligne en outre que les moyens existent pour satis­faire les reven­di­ca­tions de la CGT. Il indique que 98 mil­liards d’euros sont rever­sés aux action­naires du CAC 40 alors que seule­ment 3 mil­liards pour­raient assu­rer la remise en cause de la réforme des retraites. Il rap­pelle la demande l’abrogation de la réforme Borne qui porte l’âge légal de la retraite à 64 ans. Abro­ga­tion d’au­tant plus néces­saire que « selon l’IN­SEE, l’espérance de vie en bonne san­té en France a recu­lé de 67 à 64,2 ans pour les femmes et de 65,6 à 63,6 ans pour les hommes ». Dans un pays où la for­tune de Ber­nard Arnault est esti­mée 46,9 mil­liards d’euros, soit l’é­qui­valent de 2,6 mil­lions d’années d’un salaire au niveau du SMIC.

Autre scan­dale : chaque année, l’État verse 200 mil­liards d’euros d’argent public aux grandes entre­prises. « Avec cette somme, on pour­rait, par exemple, créer plus de cinq mil­lions d’emplois au salaire moyen de 39 800 euros brut par an », note Nico­las Benoit, qui évoque éga­le­ment les attaques per­pé­trées contre la Sécu­ri­té sociale dont on célèbre cette année le 80e anni­ver­saire.

Pen­dant l’al­lo­cu­tion de Nico­las Benoit.

Cette année, la CGT fête ses 130 ans. Nico­las Benoit revient sur la vie de deux figures de la CGT, Lucie Baud et Émi­lie Roma­net, qui ont mar­qué les luttes du syn­di­cat en Isère, au début du XXe siècle. Et le secré­taire de l’UD de conclure : « La CGT reste fron­ta­le­ment oppo­sée à la guerre, qui ne sert que les puis­sants, et radi­ca­le­ment hos­tile aux orga­ni­sa­tions fas­cistes. Elle est pro­fon­dé­ment inter­na­tio­na­liste. »

1500

sala­riés

(au moins) ont fait le choix de rejoindre la CGT Isère en 2023 et 2024, selon les esti­ma­tions de l’u­nion dépar­te­men­tale.

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