Grenoble. « Gaza, oui c’est un génocide ! » Le cri du cœur des manifestants

Par Gilles Vinçon

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Près de 400 personnes ont défilé dans les rues de Grenoble, à l'appel du Collectif Palestine. © Gérard Galland
Le Collectif Palestine, mené entre autres par l'Association France Palestine solidarité (AFPS), des syndicats, partis de gauche et de nombreuses associations grenobloises, appelait à une nouvelle manifestation au départ de Félix-Poulat, ce samedi 11 janvier 2025. Les mots d'ordre ? Demander un cessez-le-feu immédiat et permanent au Proche-Orient, et réaffirmer la réalité du génocide à Gaza.

Après une pause de quelques semaines pen­dant les fêtes, le mou­ve­ment de soli­da­ri­té avec les Pales­ti­niens était de retour dans la rue, ce same­di 11 jan­vier, à Gre­noble. Les prises de parole de l’AFPS et d’autres inter­ve­nants (dont Lutte de classes — édu­ca­tion) se sont suc­cé­dé avant le départ du cor­tège, rue Félix-Pou­lat, rap­pe­lant l’ur­gence de dire « stop au géno­cide à Gaza », « stop à la colo­ni­sa­tion et à l’a­par­theid en Cis­jor­da­nie ».

Plu­sieurs inter­ve­nants ont pris la parole tour à tour, rue Félix-Pou­lat. © Nour J.

Les ora­teurs ont éga­le­ment appe­lé à la libé­ra­tion immé­diate du Dr Hus­sam Abu Safyia, direc­teur de l’hô­pi­tal Kamal Adwan, l’un des der­niers hôpi­taux à avoir été presque com­plè­te­ment détruit dans la ville de Gaza. Son por­trait était ain­si bran­di par plu­sieurs mili­tants. Les­quels sont tous très inquiets de son empri­son­ne­ment admi­nis­tra­tif, crai­gnant des tor­tures à son égard, voire pire. Car beau­coup de pri­son­niers meurent des suites des sévices subis dans les pri­sons mili­taires israé­liennes.

Un mes­sage sur les pan­cartes et ban­de­roles : « stop au géno­cide à Gaza » ! © Gérard Gal­land

Les mani­fes­tants ont par ailleurs dénon­cé les ten­ta­tives de cri­mi­na­li­ser la soli­da­ri­té avec les Pales­ti­niens. Ceci au nom de l’amalgame entre anti­sé­mi­tisme et anti­sio­nisme, ou via l’accusation scan­da­leuse de faire « l’apologie du ter­ro­risme », sim­ple­ment pour avoir rap­pe­lé l’histoire dra­ma­tique du peuple pales­ti­nien depuis la Nak­ba.

Le défi­lé s’est ache­vé devant le musée de Gre­noble, avec la lec­ture du poème d’un résident gazaoui. © Gérard Gal­land

Le défi­lé, d’en­vi­ron 400 per­sonnes, a fait le tour de la place Vic­tor-Hugo, puis a che­mi­né dans un froid gla­cial, jus­qu’au musée de Gre­noble. C’est là, place Lava­lette, que la mani­fes­ta­tion s’est ter­mi­née par la lec­ture d’un très beau poème de notre ami Ziad Medoukh, tou­jours résident à Gaza. Il essaye de sur­vivre dans des condi­tions inhu­maines, sur­tout en hiver, avec la pénu­rie de tout, avec la pluie, la boue et le froid gla­çant qui font craindre l’apparition d’une ter­rible épi­dé­mie.

Le mes­sage de Ziad, puis­sant, écrit dans l’enfer de Gaza, ouvre une fenêtre d’espoir mal­gré tout. Nous espé­rons que notre démons­tra­tion de soli­da­ri­té lui appor­te­ra un peu de baume au cœur, ain­si qu’à tous les Pales­ti­niens qui en ont tant besoin !

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