Devant la préfecture de Grenoble : « Au secours, ça suffit ! »
Par Edouard Schoene
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Tous les intervenants(es) ont souligné la gravité de la situation. Les accès aux services de la préfecture étant bloqués depuis des mois, les demandes de dépôts de titres de séjour sont arrêtées, les renouvellements de papiers ne se font pas. Ayache Benhanis, secrétaire du syndicat CGT des travailleurs sans-papiers, a renouvelé une demande expresse à la nouvelle préfète pour que le dialogue syndicat-préfecture se renoue.
Les conséquences de ces blocages sont graves : perte de travail et aides sociales, perte d’alternance, d’une année d’études et frais d’inscription pour les étudiants, endettement, angoisse, pas de papiers et donc risque d’arrestation et expulsion des gens qui veulent tout simplement étudier, travailler et vivre en paix.
Le gouvernement s’en prend aujourd’hui aux sans-papiers et aux immigrés, et en même temps il aggrave la situation de tous les travailleurs !
Une dizaine de personnes ont donné une lecture assez dramatique des mots qu’elles entendent dans leurs quêtes administratives.
Deux accompagnatrices des travailleurs sans papiers, nous ont indiqué avoir dû arrêter depuis plusieurs semaines de tenter d’obtenir des rendez-vous en préfecture. Aujourd’hui les dossiers des migrants sans papiers comportent de multiples copies d’écrans, preuves que l’accès pour obtenir un rendez vous en préfecture est quasi impossible. L’atmosphère était lourde des drames humains ce jeudi, place de Verdun.
C’est maintenant la justice qui pourrait être saisie face à ce qui peut être considéré comme une atteinte aux droits.
- Le rassemblement était organisé à l’appel de : APARDAP, CAAEI, CISEM, RUSF, Solidaires Isère, Solidaires Etudiant-e‑s Grenoble, Syndicat des livreurs CGT, CGT Université de Grenoble, FSU Université de Grenoble, SNPTES UGA, CSRA, Syndicat des Etudiants, Union Etudiante de Grenoble, UNEF Grenoble, Bouge ta Pref’38 , Migrants en Isère