Devant la préfecture de Grenoble : « Au secours, ça suffit ! »

Par Edouard Schoene

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Emmanuel Omonlogo, président du Collectif d’associations africaines et étudiantes de l’Isère.
Le syndicat CGT des travailleurs sans papier avec une série d’associations (*), réunissait plusieurs centaines de personnes le jeudi 4 décembre à 11h place de Verdun devant la préfecture de Grenoble.

Tous les intervenants(es) ont sou­li­gné la gra­vi­té de la situa­tion. Les accès aux ser­vices de la pré­fec­ture étant blo­qués depuis des mois, les demandes de dépôts de titres de séjour sont arrê­tées, les renou­vel­le­ments de papiers ne se font pas. Ayache Ben­ha­nis, secré­taire du syn­di­cat CGT des tra­vailleurs sans-papiers, a renou­ve­lé une demande expresse à la nou­velle pré­fète pour que le dia­logue syn­di­cat-pré­fec­ture se renoue.

Ayache Ben­ha­nis.

Les consé­quences de ces blo­cages sont graves : perte de tra­vail et aides sociales, perte d’alternance, d’une année d’études et frais d’inscription pour les étu­diants, endet­te­ment, angoisse, pas de papiers et donc risque d’arrestation et expul­sion des gens qui veulent tout sim­ple­ment étu­dier, tra­vailler et vivre en paix.

Le gou­ver­ne­ment s’en prend aujourd’hui aux sans-papiers et aux immi­grés, et en même temps il aggrave la situa­tion de tous les tra­vailleurs !

Près de trois cents per­sonnes se sont ras­sem­blées ce 4 décembre devant la pré­fec­ture de l’I­sère.


Une dizaine de per­sonnes ont don­né une lec­ture assez dra­ma­tique des mots qu’elles entendent dans leurs quêtes admi­nis­tra­tives.
Deux accom­pa­gna­trices des tra­vailleurs sans papiers, nous ont indi­qué avoir dû arrê­ter depuis plu­sieurs semaines de ten­ter d’obtenir des ren­dez-vous en pré­fec­ture. Aujourd’hui les dos­siers des migrants sans papiers com­portent de mul­tiples copies d’écrans, preuves que l’accès pour obte­nir un ren­dez vous en pré­fec­ture est qua­si impos­sible. L’atmosphère était lourde des drames humains ce jeu­di, place de Ver­dun.

C’est main­te­nant la jus­tice qui pour­rait être sai­sie face à ce qui peut être consi­dé­ré comme une atteinte aux droits.

  • Le ras­sem­ble­ment était orga­ni­sé à l’ap­pel de : APARDAP, CAAEI, CISEM, RUSF, Soli­daires Isère, Soli­daires Etu­diant-e‑s Gre­noble, Syn­di­cat des livreurs CGT, CGT Uni­ver­si­té de Gre­noble, FSU Uni­ver­si­té de Gre­noble, SNPTES UGA, CSRA, Syn­di­cat des Etu­diants, Union Etu­diante de Gre­noble, UNEF Gre­noble, Bouge ta Pref’38 , Migrants en Isère
Pierre Michaud, du col­lec­tif Bouge ta pref 38.
Un repré­sen­tant du syn­di­cat CGT des livreurs à vélo a pris la parole.
Lyes Louf­fok, can­di­dat NFP à l’é­lec­tion légis­la­tive par­tielle de la 1re cir­cons­crip­tion de l’I­sère, par­ti­ci­pait au ras­sem­ble­ment.

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