Isère. Un rassemblement syndical pour renouer avec le progrès social

Par Luc Renaud

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Place de Verdun à Grenoble, le mardi 9 juillet.

Et maintenant ? CGT, FSU, Unsa et Solidaires ont une idée sur la question. Répondre à l’urgence sociale et écologique, c’est commencer à faire reculer le RN.

« L’intersyndicale avait déci­dé de tenir ce ras­sem­ble­ment quel que soit le résul­tat : si le RN avait été majo­ri­taire, ce ras­sem­ble­ment aurait été contes­ta­taire ; et si le nou­veau Front popu­laire pas­sait, ce ras­sem­ble­ment aurait été comme une piqure de rap­pel. » Eli­sa Bales­trie­ri, secré­taire de l’union dépar­te­men­tale CGT, pre­nait la parole devant plus sieurs cen­taines de syn­di­ca­listes, au soi du 9 juillet, place de Ver­dun, devant la pré­fec­ture de l’Isère – un ras­sem­ble­ment auquel avaient appe­lé CGT, CFDT, FSU, Unsa et Soli­daires le 5 juillet der­nier et auquel la CFDT avait fina­le­ment déci­dé de ne pas par­ti­ci­per.

Ce mar­di soir, c’est natu­rel­le­ment le sou­la­ge­ment qui domi­nait. L’extrême droite a été pla­cée par les élec­teurs en troi­sième posi­tion à l’Assemblée natio­nale et c’est le nou­veau Front popu­laire qui compte le nombre de dépu­tés le plus impor­tant.

Elisa-Balestrieri/

Eli­sa Bales­trie­ri.

« Nous avons fran­chi une pre­mière étape qui peut per­mettre de renouer avec le pro­grès social, mais le plus impor­tant reste à faire, sou­li­gnait tou­te­fois Eli­sa Bles­trie­ri, il nous faut main­te­nant gagner un gou­ver­ne­ment sur les bases du pro­gramme du nou­veau Front popu­laire, pour répondre à l’urgence sociale et envi­ron­ne­men­tale. »

Ce qui cor­res­pond à un impé­ra­tif : la colère, qui est l’une des moti­va­tions du vote d’extrême droite, trouve son ori­gine dans le mépris et les reculs sociaux enre­gis­trés depuis quelques décen­nies. « Les attentes sur les retraites, les salaires dans les sec­teurs publics et pri­vés, les ser­vices publics et la réin­dus­tria­li­sa­tion, sont immenses : y répondre, c’est com­men­cer à faire recu­ler le RN .»

C’est bien pour­quoi « la poli­tique n’est pas un gros mot, être indé­pen­dant ne veut pas dire neutre ; n’ayons pas peur d’aller au contact, d’aller échan­ger, d’aller aux débats, avec nos syn­di­qués, les tra­vailleuses et tra­vailleurs. »

Et Eli­sa Bales­trie­ri de conclure : « Plus que jamais, rien ne nous sera don­né, à nous de main­te­nir la pres­sion et de pré­voir col­lec­ti­ve­ment les mobi­li­sa­tions néces­saires pour une ren­trée tr s com­ba­tive, por­teuse de nou­veaux conquis sociaux ».

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