Gières. Le nouveau Front populaire réunit ses militants autour du logement

Par Luc Renaud

/

Image principale
Le rendez-vous avait été donné au parc Charly Guibbaud à Gières.

Dans un pays où il devient difficile de se loger, notamment lorsque l’on traverse une mauvaise passe, des solutions existent. C’est ce que les candidats du nouveau Front populaire des première et deuxième circonscription sont venus expliciter le 3 juillet à Gières.

Cam­pagne express d’entre deux tours, cam­pagne conduite dans les com­munes de la cir­cons­crip­tion : après Saint-Martin‑d’Hères et avant Vizille, Cyrielle Châ­te­lain, dépu­té éco­lo­giste de la deuxième cir­cons­crip­tion de l’Isère, avait don­né ren­dez-vous à Gières, à l’ombre des arbres du parc Char­ly Guib­baud, pour abor­der la ques­tion du loge­ment.

Pour la cir­cons­tance, la réunion était com­mune aux pre­mière et deuxième cir­cons­crip­tion et Hugo Pré­vost, can­di­dat nou­veau Front popu­laire dans la pre­mière, se féli­ci­tait de ce que cette courte cam­pagne d’entre deux tours soient néan­moins mise à pro­fit pour abor­der des thèmes qui font la vie de tous les jours.

Ce à quoi s’attachaient les dif­fé­rents inter­ve­nants, Pierre Ver­ri, maire socia­liste de Gières, Chris­tophe Fer­ra­ri, pré­sident divers gauche de la métro­pole, et Guillaume Gon­tard, séna­teur éco­lo­giste de l’Isère, en pré­sence de nom­breux élus de la cir­cons­crip­tion par­mi les­quels David Quei­ros, maire com­mu­niste de Saint-Martin‑d’Hères, Aman­dine Demore, maire com­mu­niste d’Echirolles et Eric Piolle, maire éco­lo­giste de Gre­noble.

Hugo-Prevost/

Hugo Pre­vost, can­di­dat NFP dans la 1re cir­cons­crip­tion, Gre­noble Saint-Ismier.

Ce qui res­sort des débats ? Une cri­tique par­ta­gée des choix des gou­ver­ne­ments Macron. Chris­tophe Fer­ra­ri aura cette for­mule : « ils ont orga­ni­sé la chasse aux pauvres » en sou­li­gnant le bas niveau his­to­rique de la construc­tion de loge­ments sociaux. Hugo Pré­vost, ancien syn­di­ca­liste étu­diant, pré­ci­sait que 87000 étu­diants sont sans loge­ment dans le pays. Tan­dis que Cyrielle Châ­te­lain notait que la loi dite anti-squatt est en fait un dis­po­si­tif per­met­tant d’accélérer les expul­sions en rédui­sant les pos­si­bi­li­tés de média­tions.

Le pro­gramme de rup­ture dont le pays a besoin

Mais la réunion était d’abord tour­née vers l’avenir. Avec l’exhortation de Guillaume Gon­tard : « nous pou­vons l’emporter le 7 juillet, avec un nou­veau Front popu­laire majo­ri­taire qui pour­ra mettre en œuvre un pro­gramme de rup­ture, celui dont la pays a besoin ». Une convic­tion s’appuyant sur les nom­breux désis­te­ments face au Ras­sem­ble­ment natio­nal.

Cyrielle-Chatelain/

Cyrielle Châ­te­lain, dépu­té sor­tante de la 2e cir­cons­crip­tion de l’I­sère, Saint-Mar­tin-d’Hères Vizille.

Pers­pec­tives, et pro­po­si­tions concrètes. Comme celles que citait Cyrielle Châ­te­lain : enca­dre­ment des loyers, aide aux bailleurs sociaux pour déblo­quer les pro­grammes de construc­tion et de réno­va­tion, fonds de garan­tie des loyers mutua­li­sé à l’image de ce qui se fait en Bel­gique, prise en compte des inéga­li­tés femmes hommes dans l’accès au loge­ment…

Le débat s’est pour­sui­vi avec une convic­tion par­ta­gée ; c’est bien de rup­ture dont le pays a besoin, de rup­ture pour mettre en œuvre des solu­tions et non pas de divi­sion hai­neuse et xéno­phobe.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *